Croissance faible, inflation élevée et chômage en hausse… Le Royaume-Uni peine à relancer son économie malgré les efforts de la Banque d'Angleterre.
Comme anticipé par les économistes, la Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu son taux directeur à 4 %, malgré un contexte économique marqué par un ralentissement de l'activité.
Dans un communiqué, le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a souligné : " Nous nous attendons à ce que l'inflation retourne à notre cible de 2 %, mais nous ne sommes pas encore sortis d'affaire. Toute future baisse des taux devra se faire de manière graduelle et prudente. "
Le Royaume-Uni a enregistré en août une hausse des prix de 3,8 % sur un an, stable par rapport au mois précédent. La BoE anticipe une légère accélération de l'inflation en septembre avant un reflux attendu.
Ce niveau, le plus élevé parmi les principales économies développées, renforce les perspectives d'un report des baisses de taux à l'année prochaine.
Des tensions politiques autour de la politique monétaire
Le Royaume-Uni traverse une période économique difficile, marquée par une croissance anémique, une inflation persistante et un chômage en hausse. Selon les dernières données, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de seulement 0,3 % au deuxième trimestre 2025, après une croissance de 0,7 % au premier trimestre.
Les tensions politiques internes se manifestent par des divergences au sein du gouvernement concernant la gestion de la politique économique. Le ministre des Finances, Rachel Reeves, fait face à des pressions pour augmenter les impôts ou réduire les dépenses publiques afin de maîtriser un emprunt public record de 18 milliards de livres sterling en août.
En parallèle, des entreprises britanniques, telles que le détaillant Next, expriment des inquiétudes quant à la croissance économique à long terme, citant des charges fiscales élevées, une réglementation accrue et des coûts salariaux en hausse comme des obstacles à la compétitivité et à l'emploi.
Jihen Mkehli
Publié le 19/09/25 13:58