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BP envisage de vendre ses actifs en Algérie à la firme italienne Eni

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La bourse d'Alger est fermée

La major pétrolière britannique, BP, serait en pourparlers avec l'italien Eni pour la vente de ses actifs en Algérie, a rapporté l'agence de presse Reuters. BP veut totalement se retirer du marché algérien où les perspectives s'annoncent ternes avec une production nationale d'hydrocarbures en recul tout en subissant une hausse continue des coûts.

La firme britannique détient une participation de 45,89% dans le site gazier d'In Amenas exploité par la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach. La structure produit l'équivalent de 46.000 barils de pétrole par jour. En outre, BP possède 33% dans l'usine de gaz d'In Salah. Les volontés de mise en vente des actifs algériens du mastodonte énergétique ont été exprimées depuis 2019 lorsqu'il a prévu de vendre ses parts dans le complexe d'In Amenas pour 2 milliards de dollars en s'adressant à de grandes compagnies pétrolières et gazières.

Le géant pétrolifère britannique envisagerait une vente pure et simple avec une possibilité de participation dans d'autres actifs d'Eni dans d'autres pays. BP serait intéressée par le développement phare du gaz naturel liquéfié au Mozambique, selon Reuters. Les deux leaders énergétiques ont également étudié l'idée de former une joint-venture en Algérie, contrairement aux aspirations des deux groupes en Angola exprimées à la mi-mars.

L'instabilité politique et les défaillances sécuritaires qui ont eu lieu pourraient également avoir motivé les décisions de retrait de BP. En 2013, le complexe gazier de Tiguentourine situé à In Amenas dans le Sahara oriental a mis dix-huit mois pour reprendre ses activités des suites d'une attaque terroriste par un groupe islamiste armé donnant lieu à une prise d'otages sanglante.

La vulnérabilité sécuritaire de l'Algérie a été exposée une fois de plus en 2019 à travers une attaque à la roquette qui visait le site gazier de Krechba, près d'In Salah, au Sahara, exploité en partie par BP.

A cela s'additionne la stratégie formulée par BP visant à se défaire de 15 milliards de dollars d'actifs avant la mi-mars 2021. En effet, le géant britannique avait déjà vendu près de 10 milliards de dollars d'actifs pétroliers et gaziers à travers le monde depuis 2018.

Du côté algérien, son partenariat avec l'italien Eni a était renforcé à travers la signature d'un Avenant du Contrat d'achat et de vente de gaz naturel ratifié en 1977. Toujours est-il que l'avenir de leur coopération est confronté à une inquiétude croissante de l'Italie quant à la sécurité d'approvisionnement. En effet, le volume global des exportations d'hydrocarbures s'est établi à 82,2 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) l'année dernière, en déclin de 11%, en glissement annuel.

Mariem Ben Yahia

Publié le 02/06/21 11:12

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