Tunisia PPP 2018 : Le retard de la Tunisie en matière d'infrastructure estimé à 24% du PIB

Le Forum international sur les Partenariats Public Privé (PPP) "Tunisia PPP 2018" a été inauguré ce mardi matin 18 septembre 2018 par le Chef de gouvernement Youssef Chahed. Cette rencontre d'une journée permettra d'examiner les perspectives qu'offrent les partenariats public-privé en matière de développement des infrastructures et d'encouragement des investissements privés en Tunisie.

Oganisé par le ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération Internationale en partenariat avec la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) et la Société Financière Internationale (SFI), le Tunisia PPP 2018 a réuni dans sa séance d'ouverture, décideurs politiques de premier plan et hauts représentants des grands opérateurs mondiaux d'infrastructures, aux côtés d'environ 250 investisseurs financiers internationaux, venus débattre des moyens de financement de 33 projets présentés par le gouvernement.

Un deficit en infrastructure élevé

Le nombre de projets, qui sont à la cherche de financements, démontre l'ampleur des investissements nécessaires en Tunisie. Selon Pierre Heilbronn, Vice-Président Policy and Partnerships de la BERD, le déficit en infrastructure de la Tunisie est estimé à 28% du PIB pour soutenir une croissance durable et à 24% du PIB pour combler le retard en matière d'infrastructure.

D'après lui, l'ensemble des partenaires internationaux de la Tunisie sont conscients de cette ampleur des investissements nécessaires constituant un obstacle majeur à la compétitivité du pays et à sa prospérité. Toutes choses étant égales par ailleurs, les investissements de haute qualité devront se déployer selon les meilleurs standards internationaux, être achevés à temps et dans la limite du budget prévu, a-t-il ajouté.

Un Forum d'investisseurs par excellence

Pour sa part, le ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari, a rappelé dans son discours d'ouverture que ce Forum est un Forum d'investisseurs par excellence. "Nous souhaitons à travers cette rencontre que nos partenaires soient eux-mêmes nos investisseurs c'est-à-dire où le secteur privé prend sa place. On parle notamment du secteur privé national et international", a-t-il déclaré.

M. Ladhari souhaite également que ce Forum soit innovant en termes de méthode et d'approche. "On va consacrer la principale partie de ce Forum à un échange direct entre les investisseurs et les représentants du pouvoir public. Les ministres sont là et vont échanger d'une manière pragmatique, directe et pratique avec les investisseurs », a-t-il ajouté.

O.E.O

Publié le 18/09/18 11:04