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Ce sont toujours les capitaux émiratis et qataris qui arrivent en tête, venus investir principalement dans le luxe et le tourisme, surtout l'immobilier haut de gamme, les complexes touristiques, les hôtels de luxe, et les infrastructures ….
Sur les six premiers mois de 2025, les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint 9 milliards de dollars, selon les chiffres de l'Autorité générale pour l'investissement et les zones franches (GAFI).
Les capitaux injectés proviennent majoritairement de partenaires du Golfe, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Qatar. D'après Hossam Heiba, président du GAFI, les investisseurs chinois se tournent vers les secteurs textile et automobile, pendant que les Turcs s'intéressent également à l'électroménager et à l'ingénierie.
A titre de comparaison, en 2024 environ 47 milliards de dollars d'IDE ont été enregistrés, gonflés par l'accord de Ras Al-Hikma avec les Émirats arabes unis. Cette opération à elle seule représentait près de 35 milliards de dollars. En 2023, les IDE ont plafonna encore à 10 milliards.
Les investissements des pays du Golfe, eux, visent surtout des secteurs comme l'immobilier, les infrastructures et l'énergie. Des projets touristiques sur la côte nord, des zones résidentielles autour du Caire ou encore des partenariats dans l'énergie et les transports…
Des procédures encore allégées
Malgré ces chiffres, le niveau des investissements étrangers reste en deçà des objectifs que s'est fixés l'Egypte. Sur l'exercice budgétaire en cours, qui a débuté début juillet et s'achèvera en juin 2026, le gouvernement vise 42 milliards de dollars d'IDE.
Le gouvernement compte sur les pays du Golfe. Arabie saoudite, Koweït, Émirats… ces alliés sont devenus les premiers pourvoyeurs d'oxygène économique pour le gouvernement égyptien.
Pour faciliter l'arrivée de ces fonds, l'exécutif a activé l'arme des " licences d'or ". Une procédure accélérée qui permet aux projets jugés stratégiques, souvent liés à de gros investisseurs du Golfe, de contourner la bureaucratie locale. Une seule autorisation, un seul guichet, et un accès facilité au foncier, aux permis et à l'exploitation.
En théorie, une révolution administrative. Dans les faits, seuls 50 projets ont pour l'instant bénéficié de ce sésame, dont une majorité dans l'industrie et les énergies renouvelables, selon l'Autorité générale pour l'investissement.
Jihen Mkehli
Publié le 31/07/25 09:01
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