Le Cluster ELENTICA veut promouvoir l’industrie électronique tunisienne à l’international

Premier Cluster tunisien des industries électroniques, ELENTICA est un réseau dynamique d'affaires qui veut booster la compétitivité du secteur électronique en Tunisie. Pour exposer les contraintes et le potentiel de cette industrie en plein boom,  une conférence de presse a été organisée ce mercredi 23 janvier 2019 à l'espace Arena, aux Berges du Lac.

L'objectif est de "mettre la lumière sur une Tunisie positive tirée par le boom économique de ses acteurs, d'une part, et de consolider cette formidable dynamique de promotion collective, d'autre part". La conférence a enregistré la présence du Président du Cluster ELENTICA, Walid Ben Amor, de sa vice-présidente et Présidente de la Commission RH et Formation, Mongia Argoubi, du Président de la Commission Douane et Logistique, Didier Breyton, du Président de la Commission Finance et Réglementation, Sofien Grati, et de Khaled Mehiri, membre fondateur du cluster.

Après avoir rappelé que l'IoT et les objets connectés reposent fondamentalement sur l'électronique, Khaled Mehiri a présenté cette industrie, son histoire et ses composantes. « L'ambition de ce groupement économique d'intérêts est de promouvoir l'industrie électronique tunisienne et d'en faire une référence régionale à travers l'expertise de ses entreprises pour une meilleure visibilité des produits électroniques tunisiens à l'internationale", a-t-il déclaré. Des objectifs qui vont de pair avec la stimulation de l'innovation et le développement du capital humain tunisien.

Durant l'événement, un court reportage évoquant les contraintes du secteur et les solutions à apporter a été diffusé. Il en ressort que le cluster des composants électroniques en Tunisie concentre 130 entreprises et emploie 23 mille personnes. 90% de sa production est destinée aux marchés européens sachant que 85% des intrans et des matières premières sont importés, le cœur du cluster étant composé à 70% d'entreprises qui ne font que de l'assemblage.

Khaled Mehiri a souligné qu'en Tunisie, la production est à faible valeur ajoutée par ce qu'il existe très peu de sociétés de services à haute valeur ajoutée. "Cela freine la sophistication du cluster et le rend vulnérable à la concurrence internationale", a-t-il précisé. Aujourd'hui, ce cluster emploie 11 mille personnes avec un chiffre d'affaires consolidé de 1 milliard d'euros. L'objectif commun lancé par ses membres fondateurs est de doubler ces chiffres en 5 ans avec la création de plus de valeurs et d'emplois et en stimulant l'exportation.

Ainsi, l'ELENTICA table en 2019 sur 15 mille emplois avec des revenus qui avoisineront les 1,2 milliard d'euros et des investissements à la hausse estimés à 45 millions d'euros.

Des contraintes qui empêchent le cluster de se développer

Tout d'abord, il y a la lourdeur administrative et douanière et la faible performance du port de Radès. S'ajoute 4 autres contraintes plus spécifiques : l'absence de connaissance du marché international, le faible développement de la chaîne de valeur sur le marché local, le manque de ressources humaines spécialisées et expérimentées et, enfin, le manque de coordination entre les organismes privés et les agences publiques censées soutenir le développement du cluster.

Les solutions pour que le cluster décolle

Pour améliorer le rendement de l'industrie électronique en Tunisie, il s'agira de renforcer la collaboration des acteurs locaux, de lancer une étude sur les marchés internationaux pour adapter la production tunisienne à la demande et l'aider à se développer dans les domaines en croissance. D'autres solutions consistent à redéfinir les compétences dont les entreprises ont besoin, à adapter la formation à travers une meilleure collaboration avec les institutions tunisiennes et à créer une Association professionnelle au service de la compétitivité pour permettre au cluster d'apporter des réponses spécifiques.

Pour développer l'exportation, il s'agira d'améliorer la collaboration avec les agences de soutien telles que le CEPEX, CETIME, FIPA, ATI tout en assurant une meilleure promotion des produits tunisiens à l'étranger.

Khawla Hamed

Publié le 23/01/19 15:59