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Moscou a élargi la liste des pays africains amis dont les banques peuvent désormais négocier des devises en Russie, incluant la Tunisie.
La Russie a récemment élargi la liste des pays éligibles au commerce de devises sur son marché, portant leur nombre total à 40. Parmi les nouveaux entrants figurent la Tunisie, le Nigeria et l'Éthiopie, ainsi que des pays hors d'Afrique comme le Laos et le Mexique.
Dans un communiqué, les autorités de Moscou ont annoncé que "le nombre de pays amis et neutres dont les établissements de crédit et les courtisans seront autorisés à négocier sur le marché des changes russe et sur le marché des produits dérivés est passé à 40". Il y a deux ans, la même liste ne comptait que 30 pays.
Cette expansion s'inscrit dans un contexte de repositionnement géopolitique de la Russie, marqué par les sanctions occidentales imposées depuis la guerre en Ukraine. Privée de nombreux canaux financiers occidentaux, Moscou cherche à élargir son réseau de partenaires et se tourne de plus en plus vers l'Afrique
La quête de nouvelles alternatives
Avant ces récentes décisions, seules les banques russes pouvaient effectuer des transactions en devises étrangères sur leur marché intérieur.
Toutefois, l'impact des sanctions occidentales et la forte demande pour d'autres monnaies ont conduit à une pénurie de devises étrangères, limitant ainsi la liquidité disponible et faussant le taux de change du rouble. Ce déséquilibre a fragilisé l'économie russe en rendant plus coûteuses les importations et en compliquant les échanges commerciaux avec les pays partenaires.
Pour contourner ces difficultés, la Russie cherche à diversifier ses alliances économiques en renforçant ses liens avec les pays émergents, notamment au sein du groupe BRICS. Ce dernier ambitionne déjà de réduire la dépendance au dollar en développant un système financier alternatif.
Une telle initiative inquiète les États-Unis, où Donald Trump, dès son retour sur la scène politique, a menacé d'imposer des droits de douane de 100 % aux pays BRICS s'ils mettent en place une monnaie alternative pour le commerce international.
Jihen Mkehli
Publié le 05/02/25 10:02
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