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L'État marocain envisage de créer un pôle financier public, rassemblant banques et fonds publics d'investissement pour renforcer leur efficacité et soutenir les politiques publiques.
Au Maroc, l'Agence nationale de gestion stratégique des participations de l'État (ANGSPE) a entrepris de créer un pôle financier public visant à regrouper ses banques et ses fonds d'investissement.
Pour ce faire, elle a lancé une consultation afin de sélectionner un cabinet qui l'accompagnera dans la réorganisation du secteur financier public. Cela s'inscrit dans le cadre d'une étude stratégique, pour laquelle l'agence a alloué un budget d'environ 3,12 millions de dollars.
Elle évaluera notamment les modalités de création du pôle financier, sa gouvernance, son efficacité économique et sa complémentarité avec le secteur privé, conformément à la politique actionnariale de l'État.
L'étude identifiera également les mécanismes permettant de rapprocher et de coordonner les principales institutions financières publiques, telles que la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Tamwilcom (SNGFE), le Fonds d'équipement communal (FEC), le Crédit Agricole du Maroc, Al Barid Bank, le Crédit immobilier et hôtelier (CIH), CDG Capital et Finéa.
Une banque publique d'investissement
Selon l'agence, l'objectif de ce pôle est de soutenir les politiques publiques tout en favorisant une complémentarité avec le secteur privé. Elle visera à maximiser l'impact des actions publiques, garantir une meilleure allocation des ressources et mettre en place une gouvernance intégrée, afin d'assurer une complémentarité stratégique et opérationnelle entre les différentes institutions financières publiques.
L'ANGSPE a expliqué que " la situation financière de certaines banques publiques, confrontées à des exigences réglementaires de plus en plus strictes et à la volonté d'améliorer l'efficience de l'action de l'État, nécessite une réflexion stratégique sur leur rôle et leur positionnement ".
Avec la création du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement (FM6I), l'ANGSPE estime qu'il est nécessaire de revoir l'action de l'investissement public en capital pour en améliorer l'efficience, tout en clarifiant le rôle et les prérogatives des structures concernées, telles que le FM6I, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Ithmar Al Mawarid, CDG Invest (Groupe CDG) et Asma Invest.
Dans ce cadre, l'étude devra également évaluer la possibilité de créer une banque publique d'investissement, en analysant son positionnement, son modèle économique, ainsi que les implications financières et réglementaires pour l'État.
Jihen Mkehli
Publié le 10/03/25 11:24
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