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La Tunisie creuse son déficit courant à 1,9% du PIB au premier semestre de 2025

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Le Conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), réuni le 30 juillet 2025, a dressé un état des lieux de la conjoncture économique nationale, marqué par un creusement du déficit courant, mais également par la bonne tenue des réserves en devises et du taux de change du dinar.

Au terme du premier semestre 2025, le déficit commercial (FOB-CAF) s'est aggravé pour atteindre 9.900 millions de dinars, contre 8.017 millions à la même période en 2024. Cette évolution a entraîné un élargissement du déficit courant, qui s'est établi à 3.399 millions de dinars, soit 1,9 % du PIB, contre 1.964 millions de dinars (1,2 % du PIB) un an auparavant.

La BCT souligne que cette aggravation du déficit courant a été partiellement atténuée par la bonne performance des recettes touristiques et la résilience des revenus de travail, deux composantes essentielles du financement extérieur du pays.

Réserves en devises et dinar en bonne tenue

Malgré les pressions sur le secteur extérieur, les avoirs nets en devises se maintiennent à un niveau confortable, atteignant 23,2 milliards de dinars au 29 juillet 2025, correspondant à 101 jours d'importations, contre 24,4 milliards de dinars à la même date de 2024.

Par ailleurs, le taux de change du dinar continue à afficher une bonne tenue face aux principales devises, une dynamique qui devrait soutenir la détente de l'inflation dans les prochains mois, selon la BCT.

Un équilibre fragile

Si la résilience des réserves en devises et la stabilité du dinar constituent des facteurs positifs pour la stabilité macroéconomique, le creusement du déficit courant traduit la vulnérabilité persistante du secteur extérieur face à la hausse des importations et aux aléas des marchés internationaux.

La BCT poursuit ainsi un suivi attentif de l'évolution des équilibres extérieurs, dans un contexte marqué par la nécessité de concilier soutien à l'activité économique et préservation de la stabilité financière.

Omar El Oudi

 

Publié le 31/07/25 09:52

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