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Liban : L'inflation atteint 123% au mois de juillet

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Le coût de la vie a continué d'augmenter au mois de juillet pour les Libanais. Les prix à la consommation ont explosé de 24% par rapport au mois de juin et de 123% en glissement annuel. Secouée par une crise économique, financière et sanitaire, la population libanaise voit son quotidien rythmé par des pénuries, des rationnements ainsi que d'un accès de plus en plus difficile aux produits de première nécessité.

Pic inflationniste

Le taux d'inflation annuel enregistré au mois de juillet dépasse largement celui affiché un mois auparavant et qui s'est situé à 100%. L'inflation galopante recensée au mois de juillet s'explique en grande partie par une forte dévaluation de la livre libanaise qui a connu un déclin record face au dollar.

En raison de l'incapacité de la classe politique à former un gouvernement et la récusation du Premier ministre sunnite désigné, Saad Hariri, le dollar s'est échangé contre 24.000 livres, une dépréciation qui s'explique par la panique et le chaos provoqué par le vide politique.

L'asphyxie générale de l'économie

Moteur de la pérennité du cycle inflationniste, les prix du carburant ont connu la plus forte hausse annuelle au mois de juillet à 252%. Dans un pays où les prix affichés dans les magasins d'alimentation varient chaque semaine, les prix de la nourriture et des boissons non alcoolisées ont bondi de 248% en juillet par rapport à la même période un an plus tôt.

Les pénuries d'électricité et des carburants ont fortement affecté les prix des services de l'hôtellerie, cafés et restaurants qui ont augmenté de 245% en rythme annuel.

Le droit à la santé dépiauté

L'ancienne Suisse de l'Orient voit également son système de soins s'effondrer en raison des crises et chocs successifs. Ainsi, les prix des soins de santé se sont accrus de 177% au mois de juillet, en glissement annuel, et de 152% par rapport à un mois auparavant.

Au vu d'un système de santé fortement privatisé, les hôpitaux se retrouvent à un point de non-retour avec la crise. En d'autres termes, l'accès aux soins médicaux était difficile pour les personnes vulnérables bien avant l'effondrement de la conjoncture libanaise fin 2019.

Le chaos permanent au Liban a poussé plus de la moitié de la population à la pauvreté, soit près de deux fois plus qu'en 2020, selon l'Organisation des Nations Unies (ONU). La situation des réfugiés syriens est plus alarmante puisque près de 89% d'entre eux vivent en-dessous du seuil de pauvreté.

Mariem Ben Yahia

Publié le 16/09/21 10:31

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