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Affectés par un cocktail de statistiques économiques moroses en Chine et aux États-Unis, les cours du pétrole ont reculé ce matin.
Les cours du pétrole ont glissé ce vendredi, plombés par des indicateurs économiques faibles en provenance des États-Unis et de la Chine, les deux plus gros consommateurs mondiaux d'or noir.
Le Brent, référence internationale, a cédé 39 cents, soit 0,58 %, pour s'établir à 66,45 dollars le baril. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) américain a reculé de 42 cents (−0,66 %) à 63,54 dollars.
Sur l'ensemble de la semaine, la tendance reste négative. Le WTI s'apprête à perdre 0,5 % et le Brent près de 0,2 %. Les marchés anticipent désormais un excédent d'offre au niveau mondial, ce qui accentue la pression sur les prix.
S'y ajoute la perspective de taux d'intérêt américains maintenus plus longtemps que prévu à des niveaux élevés, un facteur qui freine la consommation et donc la demande énergétique.
Les dernières données publiées vendredi par le gouvernement chinois sont particulièrement éclairantes quant au ralentissement en cours. En juillet, la production industrielle n'a progressé que de 5,7 % sur un an, soit un ralentissement marqué depuis les 6,8 % de juin, le niveau le plus bas enregistré depuis huit mois.
Côté consommation, les ventes au détail ont crû de seulement 3,7 % sur un an, encore une fois le rythme le plus faible observé depuis décembre 2024. Cette chute de la consommation pèse clairement sur le moral des investisseurs, malgré une légère reprise du raffinage pétrolier.
Aux États-Unis, l'inflation (CPI) a progressé de 0,2 % en juillet, pour atteindre +2,7 % en glissement annuel, un niveau inchangé par rapport à juin mais toujours au-dessus de la cible de la Fed. Plus inquiétant encore, l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) a grimpé de 0,3 % sur le mois, soit la plus forte hausse depuis janvier, et atteint +3,1 % sur un an.
Sur le front de l'emploi, seuls 73 000 emplois non agricoles ont été créés, là où les analystes en attendaient environ 110 000. De plus, les chiffres de mai et juin ont été révisés à la baisse.
Le marché retient son souffle avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine prévue ce vendredi en Alaska. Un cessez-le-feu en Ukraine est au cœur des discussions, et Trump a laissé entendre que la Russie pourrait être prête à s'engager dans cette voie.
Jihen Mkehli
Publié le 15/08/25 07:59
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