COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | ANALYSE ET CONSEILS | HISTORIQUES | FORUM |
Stimulée par la hausse des taux d'intérêt, la dette mondiale a atteint un niveau record en 2024, son plus haut depuis 2020.
Dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, la dette ne cesse de grimper. En 2024, elle a atteint un record de 318 000 milliards de dollars, portant le ratio dette/PIB à son plus haut niveau depuis 2020.
Bien que l'augmentation de la dette ait été moins marquée qu'en 2023, avec une hausse de 7 000 milliards de dollars, soit moins de la moitié du niveau observé l'année précédente, l'IIF met en garde contre les risques liés à l'aggravation des déficits budgétaires.
A cet effet, l'IIF alerte sur le creusement des déficits budgétaires, qui pourrait pousser les agences de notation à sanctionner certains gouvernements. Cependant, avec des taux d'intérêt toujours élevés et une économie mondiale incertaine, elle estime que la croissance de la dette devrait ralentir en 2025.
Les pays émergents en cause
Les marchés émergents ont été les principaux moteurs de l'augmentation de la dette mondiale en 2024, avec la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite et la Turquie représentant à eux seuls 65 % de cette croissance. Une situation qui s'explique en grande partie par des politiques expansionnistes visant à stimuler la croissance économique après la pandémie et les crises énergétiques successives.
L'institut précise qu'en 2025, ces pays devront refinancer une dette record de 8 200 milliards de dollars, dont 10 % en devises étrangères.
L'incertitude est d'autant plus grande que les tensions commerciales se multiplient, tandis que la décision de l'administration américaine de réduire son aide étrangère, notamment via des coupes dans l'USAID, risque d'aggraver les difficultés de financement pour certains pays.
Dans ce sens, le rapport explique que la hausse des taux d'intérêt à l'échelle mondiale alourdit le coût de la dette, ce qui a forcé certains gouvernements à arbitrer entre le remboursement de leurs obligations et le financement des dépenses publiques essentielles, comme l'infrastructure ou les services sociaux.
Certains pays, comme la Turquie, tentent de limiter leur dépendance aux financements extérieurs en renforçant leurs réserves de devises, tandis que d'autres, comme l'Inde, misent sur des politiques de stimulation des investissements directs étrangers pour réduire la pression sur leurs finances publiques.
Jihen Mkehli
Publié le 26/02/25 10:18
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.