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Le Conseil d'Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) s'est réuni le 22 mars 2024 et a passé en revue les récents développements économiques et financiers à l'échelle internationale et nationale, et les perspectives de l'inflation à moyen terme.
Selon le communiqué de la BCT, les perspectives des prix à la consommation laissent présager une poursuite de la détente graduelle de l'inflation avec un taux qui se situerait au voisinage de 7%, en moyenne, en 2024 contre 9,3% en 2023.
Toutefois, la trajectoire future de l'inflation demeure entourée de risques haussiers en relation, notamment, avec la remontée des prix internationaux sur fond de l'escalade des tensions géopolitiques, de l'aggravation du stress hydrique et d'une accentuation des pressions sur les finances publiques.
Le Conseil note qu'en dépit de l'estompement des effets induits par les chocs externes, l'inflation continue à évoluer sur des paliers historiquement élevés et demeure encore soumise à des pressions d'origine interne. Par conséquent, contenir les pressions provenant d'une hausse excessive de la demande, comparativement aux capacités de production du pays, constitue une condition sine qua non pour maintenir l'inflation sur une tendance baissière, au cours de la période à venir.
Le Conseil considère qu'il est primordial, pour le moment, de continuer à consolider le processus désinflationniste ainsi que la résilience du taux de change du dinar vis-à-vis des principales devises. Il décide de maintenir le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé à 8%.
O.E.O
Publié le 22/03/24 20:02
KITAR-M 22/03/24 21:43 |
Au Maroc le Taux directeur est de 3 %, chez nous il est de 8 %. Pourquoi ??? Pourtant.... Je ne m'y connais pas en politique économique et tous ces trucs difficiles à comprendre, j'ai vécu dans une période où tout le monde travaillait pour assurer leur survie et épargner pour l'avenir. durant les campagnes de semences, les gents puisaient dans leurs réserves pour semer leurs champs et ceux qui n'en avaient plus empruntaient chez ceux qui en avaient moyennant des arrangements et c'était comme ça qu'on avait de bonnes moissons ou cueillettes selon les cultures. Maintenir le taux directeur à ce niveau ne fait que bloquer le processus de création de la richesse, puisque le coût du crédit risque d'être supérieur au taux de rendement escompté et le proverbe populaire disait "إذا كان قد الشقاء قد اللقم لا بارك الله فيهم الإتثنين" . Pour les banques, c'est l'aubaine ce taux multiplie leurs bénéfices par deux ou trois. Cette marge substantielle leurs permet de limiter leurs risques liés à la production et de s'engager principalement dans les crédits "sans risques". Je suis convaincu que nous serons mieux le jour où nous comprenons que ce qui peut être valable pour un pays riche ne l'est forcément pas pour nous, surtout que nous avons toujours tendance à aller plus loin que les autres vers le pire. |
mosouid 23/03/24 11:19 |
Au Maroc l'inflation est de 2.3%, ceci explique en partie votre questionnement Je suis d'accord avec votre raisonnement pour ce qui est du reste. |
KITAR-M 23/03/24 21:35 |
Dans le passé nous avons vécu des situations de forte inflation, mais elle n'avait pas été maitrisée par le relèvement du taux directeur, mais par la limitation des crédits à la consommation et c'était plus efficace et plus sain . Vous allez me dire accords internationaux et tout le bazar, oui mais même ces accords permettent, pendant un durée déterminée, de recourir à des mesures exceptionnelles de protection. Il s'agit donc d'imposer sa souveraineté et de défendre ses intérêts vitaux. Nous l'avons bien fait pour les emprunts extérieurs, pourquoi nous ne le faisons pas pour les taux qui sont un moteur essentiel et capital pour l'augmentation de la production et de la richesse.? Ils nous ont bien cassé la tête avec leurs histoire de faillite d'Etat imminent, dans 3 mois au maximum, affirmait "un expert". Ben non nous sommes toujours là et même les agences de notation commencent à changer d'avis. dans une économie pauvre et fragile comme la notre, l'inflation ne peut être maîtrisée que par l'augmentation de la production et des richesses. l'arrêt de l'appareil de production suite à l'augmentation des coûts, directs et indirects inhérents au financement, ne fait que l'aggraver. Franchement, je pense qu'il faut avoir le courage d'oser c'est tout. |
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