L'intermédiaire en Bourse AFC dévoile sa stratégie pour 2018

Comme à l'accoutumée, l'intermédiaire en Bourse AFC (Arab Financial Consultants), Groupe Arab Tunisian Bank (ATB), a dévoilé sa stratégie pour 2018 ainsi que sa sélection des valeurs recommandées pour le premier semestre de l'année en cours.

La stratégie pour le premier semestre de 2018 consistera à sélectionner parmi les secteurs qui seront privilégiés, des valeurs peu risquées ayant une bonne rentabilité, une valorisation attrayante et des perspectives de croissance récurrentes et prometteuses.

Pour ce portefeuille, les analystes de l'AFC ont fait le choix de rétrécir la part des valeurs bancaires en la passant de 40% à 20%. Ce choix peut sembler paradoxal lorsque l'on sait que la hausse du TMM se profile et qu'elle va s'accélérer, mais la situation globale peu reluisante de l'économie, l'état déliquescent des finances des PME font que les risques qui pèsent sur la qualité des crédits accordés devraient primer sur tout, d'autant plus que des enjeux de liquidité pèseront sur la grande majorité des banques.

Pour les autres valeurs, 80% du portefeuille, ils ont choisis celles qui connaitront une forte croissance peu dépendante des finances publiques ou de la demande interne mais celle qui croîtront grâce à l'export tout en conservant et améliorant leurs rentabilités économiques et financières.

Le fondement de la démarche de l'AFC est le scoring. Il s'agit d'une méthode qui a fait ses preuves en multipliant les points d'entrée objectifs dans le classement des choix et en diminuant la subjectivité consanguine à l'erreur. La première série de critères concerne le « profil risque » des valeurs pour lesquelles les analystes ont pris en compte la taille de la société mesuré par la capitalisation, sa liquidité par le volume des transactions et le ratio d'endettement exprimé par le gearing.

Le deuxième groupe de critères mesure les « facteurs conjoncturels » avec un rang sectoriel issu d'une classification de risque sectoriel. Notons que le secteur de la distribution automobile a été classé en ce moment comme le plus risqué compte tenu des restrictions imposées par les pouvoirs publics sur les importations. Le deuxième indicateur de ce groupe est le pourcentage du chiffre d'affaires exporté.

Le troisième groupe rassemble les indicateurs de perspectives, il a été retenu deux taux de croissance à savoir le taux de croissance du chiffre d'affaires et du résultat net, vient ensuite le groupe de ratios de rentabilité exprimé par le ratio « Return On Capital Employed » ou ROCE qui mesure la rentabilité de tous les capitaux employés à savoir les fonds propres plus les dettes qui sont divisés par le résultat d'exploitation et la marge d'EBITDA (EBITDA/CA).

Enfin, le dernier groupe est relatif aux ratios boursiers avec le P/E et le dividend yield ou rendement en dividendes. A partir de là l'AFC sélectionne mécaniquement les 8 premières valeurs à mettre dans ses portefeuilles.

Le secteur bancaire

Le secteur bancaire tunisien porte encore beaucoup de défis, selon l'AFC. Un secteur atomisé et qui nécessite un renforcement des fonds propres ou des rapprochements entre banques. Les familles de critères retenus pour classer les banques sont d'abord leur solidité financière mesurée par les ratios prudentiels et la rentabilité de leurs capitaux investis.

Dans la famille des critères de risque, l'intermédiaire a sélectionné le ratio des créances classées qui exprime le pourcentage des créances douteuses et litigeuses par rapport au total des engagements et le ratio de couverture des ces créances par des provisions. Le deuxième groupe concerne la rentabilité mesurée par le ROE et la croissance prévisionnelle du PNB. Enfin des critères de valorisation sont ajoutés à notre scoring à savoir, le P/E 2017 et le rendement en dividende 2017.

La situation de la liquidité est aussi préoccupante pour les banques, les dépôts sont de plus en plus rares menant à un renchérissement des rémunérations des placements. Néanmoins, les banques qui disposent d'une grande part de dépôts d'épargne et à vue sont dans une situation beaucoup plus confortable et se trouvent avec des coûts de ressources plus avantageux.

Dans ce contexte, les analystes de l'AFC ont ajouté pour les banques, compte tenu des tensions sur la liquidité, deux critères de liquidité à savoir le ratio de liquidité simple (dépôts/crédits) et la proportion des dépôts à vue et d'épargne dans le total des dépôts.

Télécharger l'intégralité de la Stratégie de l'AFC pour 2018

Publié le 22/01/18 09:15