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Fitch Ratings a confirmé la note de défaut émetteur (IDR) à long terme en devises étrangères du Maroc à 'BB+' avec une perspective stable.
Cette confirmation, explique l'agence américaine, reflète les politiques macroéconomiques saines du pays, le soutien important des créanciers officiels, le profil favorable de la dette et les réserves de liquidités confortables.
Cependant, ces atouts sont contrebalancés par des indicateurs de développement et de gouvernance inférieurs à ceux des pays pairs, une dette publique élevée et l'exposition de l'économie à des conditions météorologiques défavorables.
Fitch prévoit une augmentation modérée de la dette publique à 70 % du PIB en 2024 et une stabilisation sur 2025-2026 (2023 : 69,5 %), ce qui est nettement supérieur à la prévision médiane " BB " de 52,7 % pour 2024 et de 51,9 % en moyenne sur 2025-2026.
Malgré un ratio dette/PIB comparativement élevé, l'agence de notation estime que les risques de refinancement et de taux de change sont contenus.
À la fin de 2023, l'encours de la dette publique était principalement constitué d'instruments à long et moyen termes (88,2 % de l'encours total de la dette), avec des taux d'intérêt fixes (88,4 %) et libellés en dirhams (72,3 %).
L'encours de la dette extérieure est essentiellement concessionnel, la dette multilatérale et bilatérale représentant respectivement 52,4 % et 13,5 % de l'encours de la dette extérieure.
Quant au déficit courant, il est tombé à 0,6 % du PIB en 2023 (contre 3,7 % en 2022), la baisse des prix internationaux ayant réduit la facture des importations d'énergie.
En 2024, Fitch prévoit que le déficit courant remontera à 1,2 % et s'établira en moyenne à 1,5 % sur la période 2025-2026, l'excédent des services se stabilisant et le déficit commercial se creusant modérément.
Concernant le déficit commercial, il représentera en moyenne 17,6 % du PIB sur 2024-2026, en raison de la consolidation attendue de la demande intérieure et de l'amélioration des performances des exportations, qui stimuleront les importations de produits de consommation et de biens intermédiaires, respectivement.
Omar El Oudi
Publié le 10/10/24 10:33
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