Égypte : La croissance atteint 5 % au quatrième trimestre, son plus haut niveau depuis deux ans

Portée par la reprise de l'industrie manufacturière et le dynamisme du tourisme, l'économie égyptienne a enregistré une croissance de 5 % au dernier trimestre de l'exercice 2024/2025, son plus haut niveau depuis deux ans, malgré le repli du canal de Suez.

Le taux de croissance en Égypte a atteint son plus haut niveau depuis deux ans au cours du quatrième trimestre de l'exercice 2024/2025.

Selon les données du ministère de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, le PIB a progressé de 5 %, contre 2,4 % au cours du même trimestre de l'exercice précédent.

Cette performance a permis de porter le taux de croissance annuel de l'exercice 2024/2025 à 4,4 %, contre 2,4 % en 2023/2024, dépassant ainsi l'objectif gouvernemental fixé à 4,2 %.

D'après le communiqué du ministère, cette performance reflète les effets du Programme national de réformes structurelles, lancé pour renforcer la résilience de l'économie. Ce programme s'appuie sur l'amélioration de l'environnement des affaires, une gestion plus rigoureuse des dépenses d'investissement public, ainsi qu'une meilleure compétitivité des secteurs productifs.

Les moteurs de la croissance

L'industrie manufacturière non pétrolière a enregistré une nette reprise, avec une croissance de 18,8 % au quatrième trimestre et de 14,7 % sur l'ensemble de l'exercice 2024/2025, effaçant la contraction observée au cours des deux exercices précédents.

Le tourisme a également contribué à cette dynamique. L'activité du secteur, incluant l'hôtellerie et la restauration, a progressé de 19,3 % au quatrième trimestre, portant la croissance annuelle à 17,3 %.

Cette performance est attribuée aux investissements dans les infrastructures touristiques, à l'augmentation de la capacité hôtelière et à l'amélioration des services. Le pays a accueilli plus de 17 millions de visiteurs, en hausse de 16,4 %, tandis que le nombre de nuitées touristiques a augmenté de 16,3 %, atteignant près de 179 millions.

En revanche, le canal de Suez a subi une forte contraction annuelle de 52 %, avec une baisse plus contenue de 5,5 % au quatrième trimestre, après un recul plus marqué de 68,2 % au trimestre précédent. Cette contre-performance s'explique par la réduction du nombre de navires en transit et de leur tonnage.

Pour limiter les pertes, l'Autorité du canal a mis en place des mesures incitatives et procédé à une réduction des tarifs de transit afin d'atténuer l'impact du ralentissement du commerce maritime.

Jihen Mkehli

Publié le 30/09/25 09:04