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Cession de Carthage Cement ou comment faire perdre à la Tunisie sa crédibilité

ISIN : TN0007400013 - Ticker : CC
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Le silence des autorités se poursuit. Sept mois après l'ouverture des plis relatifs aux offres financières pour la cession de 58,2% du capital de Carthage Cement, la Commission nationale de gestion des biens confisqués, présidée par le ministre chargé des Finances, n'a pas encore dit son dernier mot.

Depuis le 22 juin 2021, le dépositaire de la seule offre, à savoir le consortium burkinabé composé de M. Boureima OUEDRAOGO et la société Internationale d'Investissement Group, filiale de CIM Metal Group, attend toujours une réponse officielle de la part de ladite Commission lui informant de l'acceptation ou du refus de son offre.

C'est le flou total pour les boursicoteurs

Au mois de juin, le marché gobe la déception suite à " l'échec " de l'appel d'offres international pour la cession des parts publiques confisquées dans le capital du cimentier. La seule offre financière a été présentée le 22 juin 2021 par le consortium burkinabé pour une valeur de 237 millions de dinars, équivalent à un prix unitaire de 1,190 dinar.

Sur l'année 2021, l'action du cimentier a perdu plus de 30% de sa valeur et la forte chute a été observée, notamment, après l'ouverture des plis de l'appel d'offres.

Al Karama Holding avait annoncé dans un communiqué datant depuis le 25 juin 2021, que la Commission nationale de gestion des biens confisqués " statuera très prochainement sur l'acceptabilité de l'offre reçue dans le cadre de la cession du bloc majoritaire dans le capital de Carthage Cement, eu égard à la valorisation établie par le cabinet de conseil ".

Depuis la publication de ce communiqué, le silence règne autour de la décision finale du ministère des Finances quant à l'offre du consortium burkinabé. Les autorités doivent comprendre que ce retard observé pour statuer sur l'acceptation ou le refus d'une offre financière provenant d'un investisseur étranger nuit fortement à l'image du pays et surtout nous fait beaucoup perdre en crédibilité.

Omar El Oudi

Publié le 17/01/22 11:34

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