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Ces chiffres qui illustrent les inégalités en Tunisie

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Quand il s'agit d'envisager la situation économique de la Tunisie, nos concitoyens assument un pessimisme. Et la situation ne va pas en s'améliorant avec le sentiment de doute et d'incertitude qui ronge la nation. C'est ce qu'une étude menée par Sigma Conseil et présentée par son Directeur Général, Hassen Zargouni, a mis en exergue en marge de la conférence organisée par l'Initiative Econ4Tunisia le samedi 11 janvier.

D'emblée, Hassen Zargouni a rappelé qu'il ne faut pas confondre entre les inégalités et la pauvreté. Il est à admettre que l'une engendre l'autre. En effet, 88,2% des Tunisiens estiment que la crise économique a un impact sur leur vie et celle de leurs proches. Cette crise économique tenace amplifie ce sentiment d'inégalité.

Un marasme économique

Choquant mais véridique, 66,2% des Tunisiens considèrent que leur situation économique est mauvaise tandis que 60,3% estiment que le fossé entre les classes sociales en Tunisie s'est creusé encore plus durant ces cinq dernières années. Alors que 80% des gens des classes aisées disent appartenir à la classe moyenne.

Plus encore, 71,7% des Tunisiens sont d'accord sur le fait que toutes les classes sociales n'ont pas les mêmes opportunités en termes d'accès à l'éducation. Et c'est le problème d'accès à la santé qui catalyse plus ce souci. Concernant l'emploi, 88% des Tunisiens considèrent que l'accès à l'emploi dans le secteur public est compliqué.

Les causes de cette morosité n'en sont point nombreuses. Ainsi, 54,8% des Tunisiens pensent aussi que les inégalités sont causées par l'inflation. Plus encore, 88,2% des Tunisiens s'en sortent difficilement durant chaque fin du mois avec les revenus de leurs foyers. De fait, 55,7% des Tunisiens déclarent qu'ils sont endettés.

La précarité va même jusqu'à affecter les rubriques de dépenses des Tunisiens. En effet, 76,3% déclarent que l'alimentation occupe le premier rang de leurs dépenses mensuelles. Ce qui relève d'une société primaire.

En termes de financement, 58% des Tunisiens estiment que l'accès aux crédits bancaires est difficile alors que 50% estiment que l'accès à des microcrédits est plus facile. Sur le plan santé, 73,1% des Tunisiens estiment que l'accès aux médicaments est difficile.

Quand bien même ces temps sombres, l'espoir perdure. Ainsi, 60,3% des Tunisiens se déclarent optimistes quant à l'avenir de leurs enfants. A souligner que 50,3% des Tunisiens souhaiteraient que la lutte contre le chômage soit la principale action à entreprendre par l'Etat et le gouvernement. Attendons voir…

M.B.Y

Publié le 15/01/20 09:26

3 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.
STAMBOULI


15/01/20 10:09
Le smig tunisien (403,104 DNT) ne représente que 47,87% par rapport au salaire moyen qui est estimé à 842 DNT, alors que les normes internationales suggèrent un smig soit de 60% du salaire moyen. L'ugtt doit faire pression sur le prochain gouvernement pour rattraper ce gap inacceptable. Logiquement le smig devrait être 505 DNT, soit un coup de pousse de 100 dinars...
Dali mankai


15/01/20 10:20
Tout à fait d'accord avec M Stambouli, le smig tunisien est trop bas, et tant qu'il est aussi bas, c le nivellement par le bas de notre économie
Hero77


15/01/20 22:21
Oui, entièrement d'accord.

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