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Le département américain de l'agriculture (USDA) vient de dévoiler ses perspectives pour la prochaine campagne céréalière, en soulignant les défis auxquels l'Afrique est confrontée pour assurer sa sécurité alimentaire.
Pour la campagne 2024-2025, l'Égypte devrait se positionner comme le premier importateur mondial de blé, avec des importations prévues à 12 millions de tonnes. Selon le rapport, ces importations devraient augmenter à mesure que le pays se remet des pénuries de devises et s'efforce de reconstituer ses stocks.
En deuxième position, l'Algérie devrait voir ses importations atteindre 8,5 millions de tonnes, grâce à une production intérieure plus importante. Le Maroc suit de près, avec des importations prévues à 7,5 millions de tonnes, face aux effets de la sécheresse sur la production nationale.
Le Nigeria, quant à lui, confronté à la dévaluation du Naira et à la rareté des devises, devrait maintenir ses importations à 4,8 millions de tonnes malgré une demande intérieure affaiblie par l'inflation alimentaire.
Le Soudan et le Kenya devront légèrement augmenter leurs importations, respectivement de 100 mille et 200 mille tonnes, pour répondre à la croissance de la consommation humaine liée à la démographie en expansion du continent.
Concernant les exportations, la Russie, premier exportateur mondial pour la 5ème année consécutive avec 50,5 millions de tonnes, devrait renforcer sa présence sur les marchés africains pour la campagne 2024-2025, compensant partiellement les chutes d'exportations ukrainiennes et européennes.
Par ailleurs, l'USDA souligne les défis internes auxquels l'Afrique est confrontée pour assurer sa sécurité alimentaire céréalière. Ces défis comprennent les aléas climatiques, l'inflation importée, ainsi que les déficits de productivité et de compétitivité agricoles, en plus des impacts des fluctuations mondiales de l'offre.
Jihen Mkehli
Publié le 14/05/24 13:25
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