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Les lauréats du COMAR d’Or 2025 réunis pour partager leurs récits et leurs passions

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Après le succès de la 29e  édition de COMAR d'Or, Assurances Comar a réuni les lauréats de 2025 pour un moment d'échange autour de leurs livres, avec pour objectif de faire découvrir leurs œuvres au public et de promouvoir la littérature tunisienne.

 

 

L'Assurance Comar a organisé, jeudi 22 mai à l'hôtel Majestic de Tunis, une rencontre avec les lauréats du Comar d'Or 2025. En présence des deux présidents du jury, francophone et arabophone , ainsi que des représentants des médias, venus saluer une édition marquée par la richesse des voix et la puissance des récits.

Le journaliste Ridha Kefi, président du jury francophone, et l'universitaire Fethi Nasri, président du jury arabophone, ont partagé la scène avec les auteurs primés, dans une atmosphère littéraire. Ce rendez-vous a offert l'occasion de revenir sur les œuvres couronnées, mais aussi sur les trajectoires personnelles des écrivains, leurs inspirations, leurs doutes, leurs ancrages.

Depuis leur création, les Comar d'Or ont accueilli pas moins de 1 179 romans en compétition, portés par 787 auteurs arabophones et 392 auteurs francophones. Plus qu'un prix, une tribune offerte aux plumes tunisiennes, toutes langues confondues, pour faire résonner la littérature dans l'esprit de la société.

Le Comar d'Or prépare sa 30e bougie

En mot d'ouverture, Lotfi Ben Haj Kacem, directeur général d'Assurances Comar, a tenu à saluer le succès éclatant de cette 29e édition. " Après ce bel événement, on voit les affiches des lauréats un peu partout, leurs visages et leurs livres circulent, la presse en parle… c'est une vraie reconnaissance ", a-t-il souligné.

" L'objectif aujourd'hui, c'est aussi de leur rendre hommage publiquement, de leur donner la parole, de faire entendre leur voix ", a-t-il poursuivi. Car au-delà de la remise des prix, cette rencontre visait à promouvoir l'écriture romanesque, à encourager le roman tunisien sous toutes ses formes, et à créer un moment d'échange authentique entre auteurs, lecteurs et médias.

" Je tiens à remercier vivement les membres des jurys, tant francophones qu'arabophones, pour leur rigueur, leur passion, leur engagement. La crédibilité du Comar d'Or repose sur la qualité de ces jurys, sur leur capacité à reconnaître la valeur littéraire dans toute sa diversité. "

Et l'avenir s'annonce prometteur. " L'année prochaine, nous célébrerons le 30e anniversaire du Comar d'Or. Une date symbolique que nous comptons marquer avec plusieurs idées fortes, à la hauteur de l'événement ", a-t-il annoncé.

Des différentes voix pour raconter la Tunisie d'aujourd'hui

Composé de profils variés, le jury de cette édition 2025 réunissait des plumes et des regards venus de différents horizons : Ridha Kefi, journaliste et romancier, Mohamed Harmel, doctorant en philosophie, Amina Chnik, enseignante et militante écologiste, Mokhtar Sahnoun, linguiste, et Azza Fillali, consultante en gastro-entérologie. Ensemble, ils ont porté un regard exigeant et curieux sur les textes en lice.

Le débat était autour de l'importance du roman comme miroir de notre société, capable de raconter l'intime comme le collectif, de faire vivre des territoires oubliés, de révéler des sensibilités nouvelles. Et cette année, le cru 2025 se distingue par la diversité des genres littéraires, des univers, des écritures.

Le Prix Découverte en langue française a été attribué à Houda Mejdoub pour Écoute-moi ma fille, publié chez Arabesques. Un texte fort, né d'une promesse faite à son père avant sa mort : celle d'écrire. À travers des récits croisés sur trois générations, l'auteure ausculte les liens familiaux, les silences qui pèsent, les blessures invisibles… mais aussi les gestes d'amour qui réparent.

Du côté arabophone, le Comar d'Or a été remis à Chafik Targui pour Liman Tajmaa Wardak aya Makram (Pour qui tu cueilles des roses ?), une œuvre profondément poétique, habitée par la question du don, du sacrifice, de la mémoire. Le Prix spécial est allé à Sofien Rejeb pour Ashab Al-Hodhod(Les compagnons de la huppe), salué pour sa construction littéraire rigoureuse et sa plongée sensible dans l'héritage soufi.

En langue française, le Prix spécial du jury a récompensé Abdellatif Mrabet pour Le vert et le bleu, publié chez Contrastes : le combat d'un homme pour protéger l'oasis de Gabès, entre rêve écologique et fidélité aux origines. Un texte à la fois ancré et visionnaire.

Enfin, Balkis Khlifa a remporté le Prix Découverte en arabe pour Nafidha Ala Chams (Une fenêtre sur le Soleil), roman lumineux et actuel, qui interroge la liberté, la place des femmes, et la quête de lumière dans un monde parfois obscur.

Chacun de ces livres, à sa manière, dit quelque chose de la Tunisie d'aujourd'hui. Une Tunisie complexe, vibrante, en questionnement. Une Tunisie qui écrit, qui ose, et qui avance.

Jihen Mkehli

 

Publié le 23/05/25 14:36

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