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Banque mondiale : La ZLECA permettrait à l’Afrique d’engranger 450 milliards de dollars d’ici 2035

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Sur la voie de la paupérisation, l'Afrique subira les effets de la crise du Covid-19 – quand bien même des cas moins nombreux sur d'autres continents plus développés. La création d'un vaste marché régional constitue une occasion à saisir par les pays africains pour diversifier leurs exportations, accélérer leur croissance et attirer les investissements directs étrangers. Selon le dernier rapport publié par la Banque mondiale (BM), la nouvelle zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l'issue de sortie pour eux.

Ce document, intitulé en anglais " AZLECAf : Economic and Distributional Effects ", a pour but d'aider les dirigeants africains à mettre en œuvre des politiques susceptibles de maximiser les bénéfices potentiels de l'accord tout en minimisant les risques. 

Par définition, l'accord réduira les droits de douane entre les pays membres et traitera d'aspects de politique générale liés notamment à la facilitation des échanges et aux services, tout en englobant des dispositions réglementaires telles que les normes sanitaires et les barrières techniques au commerce. La mise en œuvre effective de la ZLECA permettrait de réorganiser les marchés et les économies de la région et de stimuler la production dans les secteurs des services, de l'industrie manufacturière et des ressources naturelles.

Des richesses au bout du tunnel

Plus encore, 450 milliards de dollars de gains potentiels attendent les pays africains si jamais cette convention s'applique en bonne et due forme. Sur cette somme colossale, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières.

En d'autres termes, la mise en œuvre de la ZLECA permettrait de mener à bien les réformes de fond nécessaires pour stimuler la croissance à long terme dans les pays africains. " La Zone de libre-échange continentale africaine a la capacité d'accroître les possibilités d'emploi et les revenus, ce qui contribue à élargir les perspectives de tous les Africains. Elle devrait permettre de sortir de la pauvreté modérée environ 68 millions de personnes et de rendre les pays africains plus compétitifs " a souligné Albert Zeufack, Economiste en chef de la Banque mondiale pour l'Afrique.

Sur le volet exportations, cet accord permettra également à l'Afrique d'accroître ses exportations de 560 milliards de dollars, essentiellement dans le secteur manufacturier. En Tunisie, la croissance du revenu national sera de l'ordre de 6% d'ici 2035.

A bas la paupérisation !

Les résultats de l'étude menée par la Banque mondiale démontrent une amélioration des indicateurs dont souffre l'Afrique. En effet, la ZLECA, pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l'extrême pauvreté 30 millions d'habitants et d'accroître le revenu de 68 millions d'autres habitants qui vivent avec moins de 5,5 dollars par jour.

Même au niveau des inégalités régionales et sociales, la ZLECA y laissera son empreinte avec une progression salariale plus importante pour les femmes, soit de 10,5%. Les hommes, quant à eux, verront leurs salaires augmenter de 9,9%.

Sur le même sillage, les travailleurs non qualifiés pourront bénéficier d'une augmentation de 10.3% de leurs salaires et les travailleurs qualifiés seront augmentés de 9.8%.

Quant à la pauvreté, l'Afrique de l'Ouest connaîtrait la plus forte diminution du nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté, avec une baisse de 12 millions. La baisse serait de 9.3 millions en Afrique centrale, 4,8 millions en Afrique de l'Est et 3,9 millions en Afrique australe.

A titre d'exemple, en Guinée-Bissau, le taux de pauvreté passerait de 37,9% à 27,7%. Quant au Mali et au Togo, il passerait de 14,4% à 6,8% et de 24,1 à 16,9%, respectivement.

Ce qui est à faire

Le rapport décrit les actions pour mener à bien les accords de la ZLECA. Même si la libéralisation des tarifs douaniers est importante, à elle seule, elle n'augmenterait les revenus du continent que de 0,2%.

Si elle s'accompagne de mesures facilitant les échanges, notamment pour réduire les formalités administratives, simplifier les procédures douanières et favoriser l'intégration des entreprises africaines dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, les gains de revenus atteindraient 292 milliards de dollars, moyennant une augmentation de 2% à 4%.

La Banque mondiale a, entre-autres, averti que la concrétisation du potentiel de la ZLECA sera particulièrement importante au regard des conséquences économiques de la pandémie de COVID-19, qui devrait entraîner jusqu'à 79 milliards de dollars de pertes de production en Afrique pour la seule année 2020.

Azyz MEDDEB

Publié le 30/07/20 08:45

1 commentaire sur cet article. Participez à la discussion.
SofieneAs


30/07/20 11:24
blablabla..... comme dans les années 90 l'histoire du libre commerce mondial qui arrive à bout de chemin... chaque fois ces pseudo economistes sortent en fanfare avec des chiffres et des recommandations roses pour s'averer in fine soit des mobiles pour exploiter des pays soit des fiscos!

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