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La Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank) a publié son Rapport phare sur le commerce africain 2025, intitulé " Le commerce africain dans un environnement financier mondial en mutation ", lors des Assemblées annuelles d'Afreximbank à Abuja.
Le rapport examine les performances du commerce africain dans un environnement mondial difficile caractérisé par des tensions géopolitiques croissantes, de nouvelles barrières commerciales et une incertitude financière, et analyse comment le continent pourrait tirer parti de ces défis pour améliorer sa résilience et s'adapter à un environnement en évolution.
Le document montre que le commerce total de marchandises de l'Afrique a renoué avec la croissance, avec une hausse de 13,9 % en 2024, pour atteindre 1.500 milliards de dollars, après une contraction de 5,4 % en 2023. Toutefois, l'Afrique ne représente encore que 3,3% des exportations mondiales.
C'est un signal clair. Le continent doit intensifier ses efforts en s'éloignant des exportations de matières premières et en accélérant son processus d'industrialisation s'il veut améliorer son intégration dans les chaînes de valeur mondiales et stimuler le commerce intra-africain. L'Afrique a également besoin d'un meilleur accès au financement du commerce pour combler le déficit estimé à environ 100 milliards de dollars US.
Alors que l'économie mondiale a ralenti pour atteindre une croissance de 3,3 % en 2024 et devrait encore chuter en 2025, l'Afrique est restée stable. L'économie du continent a progressé de 3,2 %, soutenue par les prix élevés des matières premières et l'amélioration des finances publiques. Toutefois, la croissance reste inégale sur le continent.
Le rapport sur le commerce en Afrique 2025 d'Afreximbank souligne l'importance de faire progresser la ZLECAf, qui est en train de servir de base à la résilience commerciale dans toute la région. Le document souligne également l'utilisation accrue du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), qui contribue à réduire la dépendance à l'égard des devises étrangères et à rendre le commerce transfrontalier plus efficace.
En outre, le rapport offre des conseils pratiques pour rendre les règles et réglementations commerciales plus cohérentes entre les pays, libérer les investissements des institutions africaines telles que les fonds de pension et les fonds souverains, et utiliser le nouveau siège de l'Afrique au G20 pour accélérer les réformes mondiales qui se font attendre.
Il s'agit notamment d'assurer une part plus équitable des ressources financières mondiales, telles que les droits de tirage spéciaux, une monnaie de réserve internationale créée par le FMI, et d'améliorer l'accès au financement climatique. Il appelle également à des changements dans les notations de crédit afin de mieux refléter la force et le potentiel des économies africaines.
Le rapport souligne l'importance croissante de l'Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI), qui accroît le financement du développement et contribue à reconstruire un écosystème financier qui fonctionne mieux pour les Africains. En 2024, Afreximbank a décaissé à elle seule plus de 17,5 milliards de dollars en financement du commerce. La Banque prévoit de porter ce montant à 40 milliards de dollars d'ici 2026.
Publié le 27/06/25 09:28
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