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BAD : Le déficit courant de la Tunisie devrait atteindre 12% du PIB en 2020

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Dans son supplément de rapport portant sur les perspectives économiques de l'Afrique en 2020, la Banque Africaine de Développement (BAD) estime que le PIB réel en Afrique devrait se contracter de 1,7 % en 2020, soit une baisse de 5,6 points de pourcentage par rapport aux projections de janvier 2020 qui précédaient l'apparition de la COVID–19, en supposant que l'impact de la pandémie sera substantiel mais de courte durée.

La contraction projetée de la croissance en 2020 pourrait coûter à l'Afrique des pertes en termes de PIB de l'ordre de 145,5 milliards de dollars (scénario de base) et 189,7 milliards de dollars (scénario pessimiste), sur les 2.590 milliards de dollars de PIB projeté en 2020 avant l'apparition de la COVID– 19.

En ce qui concerne la Tunisie et par rapport aux prévisions antérieures à la crise de la COVID–19, la croissance du PIB devrait ralentir de 5,5 à 6,1 points de pourcentage en 2020, ce qui entraînerait l'économie tunisienne dans une profonde récession, avec une contraction du PIB prévue entre 3,4% (scénario de base) et 4% (scénario pessimiste).

Cette perte de croissance contribuerait à une augmentation du déficit budgétaire d'au moins 2 points de pourcentage par rapport aux projections initiales, pour se situer à 5,8% du PIB en 2020, sous l'effet attendu d'une perte de recettes fiscales liée à la contraction de l'activité économique. En même temps, le besoin de financement estimé à 11,4 milliards de dinars (environ 4 milliards de dollars) dans le projet de loi de Finances 2020, pourrait augmenter de 30 à 50%.

Malgré la baisse attendue de la facture pétrolière due à la chute des prix du pétrole, le déficit du compte courant devrait augmenter de 2,1 à 2,3 points de pourcentage par rapport aux prévisions sans COVID–19, pour atteindre 12% du PIB en 2020, en raison du ralentissement attendu du secteur du tourisme et de la diminution des transferts de fonds des migrants et des exportations.

L'inflation, qui avait baissé légèrement en 2019, devrait s'accroître en 2020 et 2021, tout en restant contenue, soit 6,1% en 2020 et 7,2% en 2021. " L'amélioration relative de la situation macroéconomique attendue en 2021 dépendra des conditions économiques en Europe et dans le monde ", estime la BAD.

O.E.O

Publié le 10/07/20 09:56

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