COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | ANALYSE ET CONSEILS | HISTORIQUES | FORUM |
Après avoir pris connaissance du sort de l'appel d'offres pour l'octroi de la concession de l'exploitation des magasins destinés aux ventes en hors taxe (Duty-Free) aux passagers des vols internationaux de cinq aéroports internationaux tunisiens, on constate encore une fois que les dés sont toujours pipés-enracinés par un passé très riche en épisodes d'appels d'offres dans le secret de bureaux des ministères.
Sinon, comment peut-on expliquer que l'exploitation des Duty-Free devrait être décernée soit au groupement Hmila-TAV-Hainemman, soit à DUFRY. Deux sociétés qui ont pris pied dans cette activité et s'y sont fortement développés sous l'ancien régime, du moins d'avoir figuré parmi les favoris de ce dernier.
D'ailleurs, la sélection de TAV, le groupe Hmila et la société Dufry, qui ont de gros dossiers avec le fisc et la Banque centrale de Tunisie, nous apporte incontestablement les premiers éléments de réponse à une question clef : La Tunisie d'aujourd'hui est-elle devenue plus clean en matière d'affaires ?
Force est de constater que l'OACA a commis une faute grave en permettant à ces deux entreprises de faire partie des candidats sélectionnés pour cet appel d'offres bien que le ministre du Transport ait déclaré à maintes reprises que les sociétés actives dans ce secteur ont subi un audit complet sur leur activité. Mais jusque-là rien n'a été dévoilé sur les résultats.
Par ailleurs, si on fait un petit aperçu sur les offres financières des deux groupements on remarque que les candidats ont trop gonflé les volets de leurs offres ce qui laisse prétendre qu'ils vont sans aucun doute perdre de l'argent et n'arriveront jamais à rentabiliser leurs projets. Mais la réalité est toute autre.
En effet, le groupement qui obtiendra la concession va faire de la surfacturation dans les investissements et les achats de produits et demander après quelques mois de renégocier les conditions financières et le rééchelonnement des engagements pris (comma l'a fait TAV) ainsi que de se développer davantage dans le marché parallèle.
In fine, il semble possible que Méhdi Jomâa ait eu l'intention de mettre les choses au clair par sa décision conséquente (limogeage du PDG de l'OACA et la non divulgation du nom du groupement qui a présenté la meilleure offre financière), surtout que la décision finale sur l'octroi de la concession lui revient comme l'a indiqué l'ancien PDG de l'OACA lors d'une conférence de presse.
En effet, il faut tout simplement annuler cet appel d'offres et la refaire de nouveau comme c'était le cas pour celui du PROMOSPORT.
Omar El Oudi
Publié le 28/08/14 10:55
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.