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Bientôt, un fonds africain sera créé pour soutenir les start-up du continent, visant à réduire leur dépendance vis-à-vis des financements étrangers.
Lors de la 3e Conférence africaine des start-up, qui s'est tenue en Algérie du 5 au 7 décembre 2024, les ministres africains chargés des Télécommunications ont exprimé leur soutien à la création d'un fonds africain destiné à soutenir les start-up du continent.
L'objectif principal de ce fonds est de stimuler l'innovation et de renforcer l'écosystème entrepreneurial en Afrique. Il devrait contribuer à réduire la dépendance des start-up africaines vis-à-vis des financements étrangers.
En complément, un plan d'action à long terme, s'étendant jusqu'en 2063, a été adopté pour soutenir la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Ce plan vise à offrir un environnement favorable au développement des start-up africaines et à stimuler l'entrepreneuriat local.
Ces efforts s'accompagnent également d'un appel à l'utilisation des technologies numériques pour assurer une transition globale et durable, consolidant ainsi la position de l'Afrique dans l'économie numérique mondiale.
Les start-up africaines face à un recul des fonds depuis 2022
Cette initiative de création de fonds s'inscrit dans un contexte où les start-up africaines rencontrent de plus en plus de difficultés à lever des fonds. Depuis 2022, les levées de fonds ont ralenti, en grande partie en raison de la hausse des taux directeurs des Banques centrales aux États-Unis et en Europe.
Ces hausses ont eu pour effet de rendre les financements plus coûteux, réduisant ainsi l'accès au capital pour les start-up africaines. D'après la plateforme Africa : The Big Deal, les start-up africaines ont levé seulement 1,86 milliard de dollars depuis le début de l'année, contre 2,8 milliards de dollars en 2023.
Cette réduction des financements affecte leur capacité à se développer et à atteindre leur potentiel. Ainsi, le fonds envisagé vise à compenser cette dépendance aux financements étrangers en soutenant l'écosystème local et en apportant des solutions adaptées aux réalités économiques du continent.
Jihen Mkehli
Publié le 09/12/24 13:09
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