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La Banque mondiale alerte sur une crise de la dette dans les pays en développement

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La dette extérieure des économies en développement s'élevait à 9.000 milliards de dollars fin 2021, soit le double du montant affiché dix ans auparavant. Les pays pauvres ont, quant à eux, vu leur dette extérieure totale tripler au cours de la même période pour se situer à 1.000 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

Le prêteur multilatéral a mis en garde contre un scénario dans lequel la hausse des taux d'intérêt ainsi que le ralentissement de la croissance mondiale donneraient lieu à une crise de la dette dans la majorité des pays en développement.

L'organisation internationale souligne que près de 60% des pays les plus pauvres affichent un risque élevé de surendettement ou sont déjà dans cette situation. Les pays les plus pauvres consacrent aujourd'hui 10% de leurs recettes d'exportation au service de leur dette publique et garantie à long terme.

Ces économies, dont la Tunisie n'en fait pas partie, sont éligibles aux prêts de l'Association Internationale de Développement (IDA). Il s'agit d'un des principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres, dont 39 se trouvent en Afrique.

Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, prévient qu'une " approche globale est nécessaire pour réduire la dette, accroître la transparence et faciliter une restructuration plus rapide afin que les pays puissent se concentrer sur les dépenses qui soutiennent la croissance et réduisent la pauvreté ". Dans le cas contraire, plusieurs pays " seront confrontés à une crise budgétaire et à une instabilité politique, et des millions de personnes tomberont dans la pauvreté ".

La Banque mondiale explique qu'à la fin de l'année dernière 21% de la dette extérieure des pays éligibles au financement de l'IDA provenaient de créanciers privés, matérialisant une hausse de 16% entre 2010 et 2021. L'accélération s'explique par l'augmentation des créanciers non membres du Club de Paris, à l'image de la Chine, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

L'institution de Bretton Woods itère que les vulnérabilités croissantes de la dette mettent en relief le besoin urgent de transparence afin de disposer d'informations plus complètes sur la dette. En fournissant des données actualisées et fiables, la capacité des pays à gérer les risques se verrait renforcer.

Ainsi, les économies les plus pauvres de la planète, comme le Yémen, le Zimbabwe, le Kosovo, l'Afghanistan, le Cambodge ou encore Haïti pourraient utiliser leurs ressources de manière optimale pour le développement durable.

Mariem Ben Yahia

Publié le 08/12/22 11:22

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