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Moody’s retire pour la première fois le "triple A" aux États-Unis

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La première puissance économique mondiale n'échappe pas aux lois du déficit. Inquiète d'une dette publique qui dépasse les 36.000 milliards de dollars, Moody's a décidé de retirer le "triple A" aux États-Unis, pour la première fois. 

 

 

L'agence de notation américaine Moody's a abaissé la note de la dette souveraine des États-Unis, la faisant passer de ''Aaa'' à ''Aa1'', avec une perspective stable. Une décision qui sonne comme un avertissement sérieux sur la trajectoire budgétaire de la première économie mondiale.

Dans son communiqué, Moody's pointe la montée continue de l'endettement public américain et l'alourdissement des charges d'intérêts, qui pèsent de plus en plus lourd dans le budget fédéral.

L'agence estime que les responsables politiques, qu'ils soient démocrates ou républicains, n'ont pas su trouver un terrain d'entente pour redresser la barre et engager une trajectoire budgétaire plus soutenable.

" Nous ne pensons pas que des réductions significatives des dépenses ou du déficit puissent être mises en œuvre dans le cadre de la loi budgétaire actuelle ", précise Moody's, en référence notamment aux baisses d'impôts toujours portées par Donald Trump et débattues au Congrès, malgré leur impact négatif sur les finances publiques.

Un endettement hors de contrôle

Moody's anticipe par ailleurs des déficits budgétaires encore plus marqués au cours de la prochaine décennie, avec une augmentation continue des dépenses publiques, tandis que les recettes, elles, devraient stagner.

À ce jour, la dette américaine a dépassé les 36.000 milliards de dollars, alimentée par des déficits chroniques et l'incapacité des responsables politiques à engager de vraies coupes budgétaires, selon Moody's.

Pour autant, l'agence souligne la solidité structurelle de l'économie américaine, qu'elle qualifie d'" unique " en raison de sa profondeur financière, de ses revenus élevés, de son potentiel de croissance, mais aussi de sa capacité constante à innover et à doper sa productivité.

Elle appelle cependant Washington à engager des réformes fiscales courageuses, capables de freiner voire d'inverser la dégradation actuelle des finances publiques, que ce soit par une hausse des recettes ou une réduction maîtrisée des dépenses.

Par ailleurs, Moody's met aussi en garde contre deux risques : une dégradation accélérée des équilibres budgétaires, ou, plus grave encore, un désintérêt croissant des investisseurs mondiaux pour le dollar comme monnaie de réserve, et ce, en précisant qu'aucune alternative crédible au dollar ne s'est encore imposée à l'échelle internationale. Le billet vert reste, pour l'instant, le plus performant.

Jihen Mkehli

 

Publié le 19/05/25 09:51

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