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L’IRPP et la TVA assurent 56% des recettes propres de l'Etat

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Par Moez HADIDANE

Les résultats provisoires de l'exécution du budget de l'État aux cinq premiers mois de l'année en cours dévoilent une amélioration des ressources propres (hors dons) de 17% atteignant 15 milliards de dinars contre une évolution des dépenses (hors remboursement du principal de la dette) de 7,6% à 15,4 milliards de dinars.

Par conséquent, le déficit budgétaire se réduit à 408,6 millions de dinars contre 1,5 milliard de dinars à la même période de l'année précédente. La dette publique a atteint un encours de 107,65 milliards de dinars contre 103,7 milliards de dinars à fin 2021.

L'amélioration des ressources propres de l'Etat est attribuée essentiellement à la consolidation des recettes fiscales (+18,7%) à 14,1 milliards de dinars, eux-mêmes, dopées par l'accroissement des impôts indirects de +1,5 milliard de dinars et des impôts directs de +683 millions de dinars.

Au niveau des impôts indirects, la hausse a concerné toutes les composantes dont les recettes de TVA qui ont augmenté de 614 millions de dinars à 4 milliards de dinars. L'État peut aspirer d'ici la fin de l'année à une récolte, pour la première fois, de 10 milliards de dinars en TVA pour l'ensemble de l'année 2022. 

Au niveau des impôts directs, et malgré une croissance de 45% des impôts sur les sociétés, ces derniers n'ont cumulé que 1,26 milliard de dinars contre des impôts sur les revenus des personnes physiques (principalement sur les traitements et salaires) de 4,33 milliards de dinars. L'impôts sur le revenus des personnes physiques et la TVA assurent ainsi 56% des recettes propres de l'État.

Sur le plan des dépenses, les salaires des fonctionnaire ont augmenté de 4,1% à 8,8 milliards de dinars. L'État doit débourser chaque mois près de 1,7 milliard de dinars pour rémunérer son personnel.

Les dépenses de transfert ont totalisé 1,58 milliard de dinars, en progression de 20,8%, découlant d'une baisse de 3,3% des transferts autres que la compensation, contre une évolution de 57% (+625 millions de dinars) des dépenses de la compensation (principalement les carburants : +825 millions de dinars face à une diminution des subventions des produits de base de 249 millions de dinars).

Les dépenses d'investissement se sont améliorées de 12,3% au niveau de 1,1 milliard de dinars, mais représentent l'équivalent de 12,5% des dépenses de salaires ou 64% des dépenses de compensation.

Jusqu'à ce niveau le solde budgétaire primaire ressort excédentaire de 1.362 millions de dinars contre 82,8 millions de dinars à fin mai 2021. Toutefois, les charges d'intérêt de la dette publique ont absorbé 1.770 millions de dinars (soit 1,6 fois les dépenses d'investissement) enregistrant un additionnel de 185 millions de dinars (+11,6%) par rapport aux cinq premiers mois de l'année 2021.

Le déficit budgétaire (hors dons et confiscation) ressort à 408,6 millions de dinars contre un déficit de 1,5 milliard de dinars à la même période de 2021.

Au niveau du service de la dette en principal, ce dernier s'est envolé de 65,9% à 5 milliards de dinars poussé par le remboursement du principal de la dette intérieure (+143,7%) à 3,2 milliards de dinars contre 1,8 milliard de dinars (+7%) au titre du remboursement du principal de la dette extérieure.

Compte tenu d'un déficit budgétaire de 408,6 millions de dinars, des dons de 292,6 millions et du remboursement du principal de la dette de 5 milliards de dinars, le besoin de financement de l'État s'établit aux cinq premiers mois de l'année en cours à 6,7 milliards de dinars.

Ce besoin a été financé par des emprunts d'un montant équivalent, répartis entre 1,4 milliard de dinars de crédits intérieurs et 5,3 milliards de dinars de ressources extérieures. Ces derniers, se répartissent entre 4,7 milliards de dinars de tirages extérieurs budgétisés, 520 millions de dinars d'emprunts extérieurs affectés aux projets de l'État et 13,4 millions de dinars de prêts extérieurs rétrocédés aux Entreprises Publiques.

La mobilisation des tirages extérieurs budgétisés se détaillent comme suit :

- Au mois de janvier auprès de l'Algérie (861,6 millions de dinars) et KFW (325,6 millions de dinars), au mois de mars auprès de la BIRD (38,6 millions de dinars),

- Au mois d'avril auprès d'Afreximbank (2.089 millions de dinars)

- Au mois de mai, encore une fois auprès de la Banque mondiale (460,3 millions de dinars) et l'Union européenne (966,1 millions de dinars).

Publié le 26/07/22 08:48

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