Infrastructure gazière : L'Algérie signe un accord de 855 millions de dollars avec un groupe chinois

Actuellement, l'Algérie vise la modernisation de son infrastructure énergétique, à travers un transfert de savoir-faire industriel et une montée en puissance de ses capacités d'exportation vers l'Europe.

La compagnie nationale algérienne Sonatrach a signé un contrat avec le groupe énergétique chinois Jereh Oil & Gas Engineering, pour un montant de 855 millions de dollars.

L'accord porte sur la réalisation d'un important projet d'infrastructure gazière sur le champ de Rhourde Nouss, situé dans la région d'Illizi, au sud-est de l'Algérie.

Il s'agit là de l'une des plus grosses transactions internationales dans le secteur énergétique en Afrique du Nord impliquant une entreprise chinoise cette année. Et elle prévoit la construction d'une station de compression de gaz de nouvelle génération.

L'objectif est d'augmenter la capacité de traitement du site tout en respectant les normes algériennes en matière d'efficacité énergétique, de sécurité et de réduction des émissions carbone.

Ce chantier entre, d'ailleurs, dans le cadre plus large de la stratégie nationale visant à moderniser les infrastructures gazières pour consolider la place de l'Algérie comme fournisseur essentiel du marché européen, qui cherche la diversification énergétique depuis la crise ukrainienne.

Pour séduire les marchés européens

Le projet doit générer plusieurs centaines d'emplois directs et indirects, notamment dans les régions du Sud, souvent en marge des grands projets nationaux. Il est également conçu pour favoriser un transfert technologique vers les ingénieurs, techniciens et sous-traitants locaux, en lien avec la politique industrielle du pays.

Le chantier, prévu pour démarrer dans le courant de l'année 2025, s'étalera jusqu'en 2028. Outre la construction d'une station de compression flambant neuve et la réhabilitation des pipelines existants, l'accord prévoit que les installations répondent aux normes les plus strictes en matière d'efficacité énergétique et de sécurité environnementale.

Déjà liée à des géants comme Eni, TotalEnergies ou Occidental Petroleum, la compagnie publique algérienne entend renforcer sa position sur le marché gazier mondial, tout en s'adaptant aux nouvelles exigences climatiques.

Elle a récemment multiplié les projets de modernisation, à l'image du redéploiement du champ gazier de Tin Fouyé Tabankort avec TotalEnergies, ou encore des coopérations scientifiques avec l'allemand Wintershall Dea sur le captage de CO₂ et l'hydrogène.

Jihen Mkehli

Publié le 21/07/25 12:04