L’administration Trump supprime 1.600 postes à l’USAID

L'administration Trump se débarrasse de 1.600 postes à l'USAID et prévoit d'autres suppressions dans diverses agences, y compris le FBI.

Après avoir vu ses financements gelés, son site web transféré au département d'État et son compte X désactivé depuis janvier, l'Agence américaine de développement (USAID) a subi une grande restructuration.

L'administration Trump a annoncé hier la suppression de 1.600 postes au sein de l'agence et le placement en congé administratif de la quasi-totalité des autres employés dans le monde entier.

Cette décision intervient après qu'un juge fédéral a autorisé l'administration à retirer des milliers d'employés de l'USAID, tant aux États-Unis qu'à l'international.

Les avis envoyés aux travailleurs précisent que “dès 23 h 59 HNE le dimanche 23 février 2025, tout le personnel embauché directement par l'USAID, à l'exception de ceux identifiés comme indispensables pour assurer les fonctions essentielles à la mission, le leadership stratégique ou des programmes spécifiques, sera placé en congé administratif dans le monde entier”.

La purge de Trump-Musk vise 5.800 postes

Ainsi, environ 4 200 employés seront mis en congé administratif. En tenant compte des 1 600 licenciements indiqués sur le site Internet de l'USAID, environ 5 800 postes devraient être concernés par ces mesures.

Le président Donald Trump et son principal responsable de la réduction des coûts, qui estiment que l'aide étranger constitue un gaspillage, ont aussi visé d'autres agences gouvernementales, dont le FBI et le Pentagone. 

Toutefois, ces dernières ont partiellement résisté en demandant à leurs équipes de ne pas répondre aux courriels.

Samedi, Musk avait enjoint les fonctionnaires fédéraux de répondre à un courriel d'ici lundi soir, une réponse précisant au moins cinq tâches accomplies durant la semaine précédente, avec copie à leur responsable. Il avait clairement indiqué que “l'absence de réponse” serait assimilée à une démission.

Selon l'administration, ces mesures s'inscrivent dans une stratégie globale de réduction des dépenses fédérales, visant à optimiser les coûts sans compromettre les missions essentielles.

Alors que le Pentagone et le FBI ont partiellement résisté, l'ultimatum d'Elon Musk a déjà poussé près de la moitié du personnel concerné à quitter l'USAID, en particulier ceux basés à l'étranger.

Jihen Mkehli

Publié le 24/02/25 11:16