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Après des années de gel de coopération à cause de la guerre, les deux pays entendent conjuguer leurs efforts pour reprendre la main sur leurs ressources.
Dans une volonté d'intensifier leur coopération énergétique, l'Algérie et la Libye ont récemment signé quatre protocoles d'accord.
Ceux-ci couvrent plusieurs maillons techniques importants de la chaîne de valeur des hydrocarbures : géophysique, services aux puits, travaux de laboratoire et transfert de compétences.
Le protocole le plus important est celui signé entre ENAGEO, la filiale géophysique de Sonatrach, et NAGECO, son homologue libyenne. Il vise la mutualisation des ressources et des expertises dans le domaine du traitement et de l'interprétation sismique, un pilier fondamental pour l'exploration pétrolière. Notons ici que Sonatrach a repris ses activités sur le sol libyen en 2023, après près d'une décennie d'absence liée à la guerre.
Ces accords, selon les représentants des deux pays, traduisent une volonté partagée de construire une coopération à long terme, notamment à travers la formation, le transfert de compétences et le partage d'expériences, à un moment où l'Afrique du Nord cherche à mieux valoriser ses ressources, à renforcer sa sécurité énergétique… et à parler d'une seule voix sur les marchés internationaux.
Par ailleurs, le deuxième protocole porte sur les services aux puits. Il a été conclu entre l'Entreprise nationale de services aux puits (ENSP), filiale de Sonatrach, et la compagnie libyenne JOT.
L'accord prévoit la réalisation conjointe de services pétroliers et gaziers aussi bien en Algérie qu'à l'international, avec un focus particulier sur le forage et les tests de puits. L'objectif c'est mutualiser les expertises et rationaliser les coûts sur des opérations techniques à forte valeur ajoutée.
Le troisième mémorandum, axé sur les activités de laboratoires et d'analyses, a été signé entre la division Laboratoires de Sonatrach et le centre de recherche pétrolière affilié à la National Oil Corporation (NOC). Il permettra aux deux partenaires d'unir leurs capacités techniques dans les projets en co-développement, notamment à travers des analyses conjointes sur les échantillons, les produits pétroliers ou les forages.
Enfin, le quatrième protocole, à forte portée stratégique, concerne la formation et le transfert de compétences. Signé directement entre Sonatrach et la NOC, il vise à renforcer les capacités humaines dans toutes les spécialités de la chaîne de valeur des hydrocarbures : exploration, production, raffinage, logistique… avec des programmes conjoints de formation, d'évaluation des compétences et de partage d'expérience.
Jihen Mkehli
Publié le 29/07/25 08:59
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