Les investissements directs étrangers Greenfield constituent un indicateur essentiel de l'attractivité économique d'un pays. Ils mesurent les projets où des entreprises créent de nouvelles installations, infrastructures ou filiales, plutôt que de racheter des sociétés existantes.
Le fDi Intelligence, une division du Financial Times, a récemment publié la mise à jour de son Indice de performance des investissements directs étrangers (IDE) Greenfield pour l'année 2025.
Il s'agit d'un classement mondial qui évalue l'efficacité des pays à attirer des projets d'IDE Greenfield, c'est-à-dire des investissements où une entreprise construit de nouvelles installations plutôt que d'acquérir des sociétés existantes.
Cet indice, qui évalue 105 pays, compare le nombre de projets reçus par chaque pays à sa part attendue en fonction de la taille de son économie. Un score élevé indique qu'un pays attire davantage d'IDE que ce que sa taille économique pourrait suggérer.
La Tunisie, 7ème en Afrique pour les IDE Greenfield
En Afrique, la Tunisie se classe 7ème en matière d'IDE Greenfield, avec un score de 2,2, en hausse de 0,7 point par rapport à l'édition précédente, qui la plaçait 38ᵉ au niveau mondial.
Elle est devancée par la Namibie, leader africain et deuxième dans le monde, qui atteint un score de 7,9, en progression de 3,4 points grâce aux récentes découvertes de pétrole offshore, lesquelles ont profondément transformé l'économie du pays.
Le Rwanda suit avec un score de 4,7, puis le Maroc avec 3,6 (22ᵉ mondial), le Kenya avec 3,2 et la Zambie avec 2,5, complétant ainsi le top 5 africain.
Quant à l'Égypte, malgré un montant record de 47 milliards de dollars d'investissements directs étrangers en 2024, le pays est classé 44ᵉ au niveau mondial pour les projets Greenfield et 9ᵉ en Afrique, avec un score de 2,1.
Les Émirats arabes unis, le pays le plus attractif
À l'échelle mondiale, les Émirats arabes unis dominent la 10ᵉ édition de l'Indice de performance des IDE Greenfield de fDi Intelligence. Avec un score de 14,26, le pays a attiré plus de 14 fois le volume de projets d'IDE attendu au regard de la taille de son économie.
Les secteurs moteurs de cette performance incluent les services aux entreprises, les technologies, les services financiers, ainsi que des domaines de pointe comme l'intelligence artificielle, la cybersécurité et le cloud computing.
Derrière les Émirats, la Namibie se distingue, suivie par le Costa Rica (score de 6,16), Monaco (5,90) et Bahreïn (5,84).
Plusieurs autres acteurs importants des IDE affichent également de fortes progressions, parmi lesquels le Qatar (en hausse de 21 places), le Canada (17 places) et la Thaïlande (7 places).
Jihen Mkehli
Publié le 19/08/25 10:45