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L’Égypte enregistre un excédent primaire record de 13 milliards de dollars

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L'Égypte affiche un excédent budgétaire record malgré la crise du canal de Suez, l'inflation et une dette toujours élevée.

 

 

Pour l'exercice budgétaire 2024-2025, l'Égypte a enregistré un excédent primaire* record de 13 milliards de dollars (629 milliards de livres égyptiennes), soit l'équivalent de 3,6 % du PIB.

Ce chiffre représente une hausse de 80 % par rapport à l'exercice précédent, qui s'était arrêté à 350 milliards de livres, selon un communiqué officiel du gouvernement.

Derrière cette performance, les recettes publiques ont progressé de 29 %, quand les dépenses primaires se sont limitées à une hausse de 16,3 %. Les recettes fiscales, à elles seules, ont atteint 2 204 milliards de livres égyptiennes, en croissance de 35,3 % sur un an.

Le ministère des Finances souligne que cette performance s'accompagne d'une amélioration de l'ensemble des indicateurs économiques, portée par la reprise des investissements privés, le dynamisme manufacturier et la progression des exportations.

Des objectifs budgétaires ambitieux

Par ailleurs, l'État s'était fixé pour l'année 2024/2025 un objectif de dégager un excédent primaire de 795 milliards de livres égyptiennes, soit 4 % du PIB, et ramener la dette publique à 82,9 %.

L'économie est confrontée à une série de chocs externes. Les attaques des houthis contre les navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden ont amputé de 60 % les revenus en devises du canal de Suez, privant l'Égypte d'une de ses principales sources de financement. À cela s'ajoutent une inflation élevée, la pénurie chronique de devises étrangères et le poids d'une dette toujours plus lourde.

Pour y faire face, le pays s'appuie sur un programme de réformes économiques et climatiques conclu avec le FMI, doté d'un montant initial de 8 milliards de dollars. Celui-ci vise à restaurer la stabilité macroéconomique, renforcer les marges de manœuvre budgétaires et encourager une croissance davantage portée par le secteur privé.

À court terme, les perspectives restent contrastées. Le FMI anticipe une croissance de 3,9 % en 2025, soit une légère amélioration par rapport à 2024, mais encore en deçà du rythme nécessaire pour absorber l'explosion démographique et réduire le chômage.

L'inflation devrait refluer progressivement mais restera à deux chiffres, continuant de peser sur le pouvoir d'achat des ménages. Quant aux revenus du canal de Suez, ils ne devraient retrouver leur niveau d'avant-crise qu'à partir de 2026.

Jihen Mkehli

 

*Le solde primaire est la différence entre les recettes et les dépenses d'un gouvernement, à l'exclusion des intérêts de la dette publique.

 

Publié le 19/08/25 08:07

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