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Selon Fitch, les tarifs douaniers américains auront un impact limité sur la région MENA, mais leurs conséquences les plus graves se feront sentir sur les marchés émergents, lourdement endettés.
Fitch Solutions, une filiale du groupe Fitch, a publié un rapport analysant l'impact des nouveaux tarifs américains sur la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA).
Selon ce rapport, les effets de ces tarifs seront limités pour la région, notamment en ce qui concerne des produits comme l'aluminium. Les exportations d'aluminium vers les États-Unis ne constituent qu'une petite fraction des exportations totales de pays comme Bahreïn et les Émirats arabes unis.
En particulier, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devraient ressentir un impact limité. Leurs exportations ne seront pas significativement affectées par les nouveaux tarifs, mais des facteurs tels que les fluctuations des prix du pétrole et une inflation accrue pourraient avoir des répercussions sur leurs économies.
Néanmoins, la solidité financière et les réserves accumulées par ces pays leur confèrent une certaine résilience face à ces défis.
Une lourde pression sur l'Égypte
Cependant, le rapport souligne que certains marchés émergents de la région, déjà lourdement endettés, tels que l'Égypte, la Jordanie et le Liban, pourraient être significativement affectés. Ces pays pourraient subir une augmentation du coût de leur dette en raison de la hausse de la valeur du dollar américain.
L'Égypte est le pays le plus exposé à ces effets, bien que l'impact soit indirect. Ce ne sont pas ses exportations ou son commerce extérieur qui sont en jeu, mais plutôt son niveau d'endettement élevé et la montée en puissance du dollar à l'échelle mondiale.
Cette situation accentuera la pression sur la livre égyptienne et compliquera le cycle d'assouplissement monétaire attendu, alors que les taux d'intérêt restent élevés.
Le rapport explique, en effet, que le ralentissement de la baisse des taux d'intérêt américains pourrait également affecter les investissements étrangers dans la dette des marchés émergents, y compris l'Égypte.
Ce qui risque de provoquer le retrait de certains capitaux et la liquidation de portefeuilles d'investisseurs étrangers.
Jihen Mkehli
Publié le 18/03/25 09:38
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