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États-Unis–Europe : Un accord déséquilibré qui ouvre grand le marché européen au “made in USA”

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L'accord est une ouverture massive des marchés agricoles et énergétiques au “made in USA”, contre quelques concessions tarifaires limitées sur l'automobile.

 

 

Dans une déclaration conjointe, les États-Unis et l'Union européenne ont dévoilé les détails de l'accord politique signé le 27 juillet par Donald Trump et Ursula von der Leyen.

Présenté par Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce, ce document donne un cadre plus lisible et une visibilité aux exportateurs européens. Mais il reste non contraignant sur le plan juridique et ne saurait être considéré comme définitif.

" Ce n'est pas la fin de l'histoire, ce n'est que le début ", a reconnu lui-même Sefcovic, admettant implicitement que le texte est davantage une feuille de route qu'un traité solide.

Cet accord, censé apaiser les tensions commerciales, n'a pas pour autant levé les critiques. En France, le premier ministre François Bayrou l'a jugé sans détour comme une " soumission " aux États-Unis.

Les détails de l'accord

Les Etats Unis s'engagent à réduire leurs droits de douane sur les voitures et pièces détachées européennes, de 27,5 % actuellement à 15 %. Mais cela ne sera appliqué qu'à la condition que Bruxelles supprime tous les droits de douane sur les produits industriels américains.

La déclaration commune précise que l'UE ouvrira davantage son marché aux produits américains, en particulier dans l'agroalimentaire. Les noix, produits laitiers, fruits et légumes frais ou transformés, huile de soja, porc et même viande de bison devraient bénéficier d'un accès préférentiel.

L'accord impose également à l'Union européenne d'acheter, d'ici 2028, environ 750 milliards de dollars de gaz naturel liquéfié, de pétrole et de produits liés à l'énergie nucléaire américains.

À cela s'ajoutent des engagements en matière de défense, les commandes d'équipements militaires " made in USA " étant déjà en nette hausse, ainsi que l'acquisition de puces d'intelligence artificielle américaines pour un montant estimé à 40 milliards de dollars destinés aux centres de données européens.

En contrepartie, Washington consent seulement à appliquer le régime tarifaire de la " nation la plus favorisée " sur certains produits européens : ressources naturelles non renouvelables, avions et pièces détachées, médicaments génériques et composants, ainsi que certains précurseurs chimiques.

Jihen Mkehli

 

Publié le 26/08/25 08:30

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