Trump s’attaque au secteur du meuble avec de nouveaux droits de douane

Après l'acier, l'aluminium et l'automobile, c'est désormais le secteur du meuble qui va subir, à partir d'octobre, la nouvelle offensive tarifaire de Donald Trump.

Le président américain Donald Trump a annoncé son intention d'imposer de nouveaux droits de douane sur les meubles importés aux États-Unis d'ici octobre.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les modalités de cette taxation. " D'ici 50 jours, cette enquête sera clôturée et les meubles en provenance d'autres pays seront taxés à un taux encore à définir ", a-t-il déclaré sur Truth Social.

Selon lui, cette mesure doit permettre de relancer la production locale, notamment en Caroline du Nord et du Sud, au Michigan, mais aussi dans d'autres États où l'industrie du meuble était jadis florissante.

Après avoir relevé les droits de douane sur l'acier et l'aluminium, passés de 25 % à 50 % ces derniers mois, et imposé une surtaxe de 25 % sur les automobiles (avec certaines exceptions négociées avec l'Union européenne), Trump envisage désormais d'élargir la liste aux semi-conducteurs, au cuivre ou encore aux produits pharmaceutiques.

Une hausse déjà ressentie sur les prix et les marchés

Les tarifs douaniers sur les meubles importés ont déjà commencé à peser sur les prix aux États-Unis . En effet, les produits achetés hors du pays ont généré une hausse de 0,7 % en juillet, selon le département du Commerce américain.

Pendant ce temps, les prix à la consommation ont déjà commencé à réagir. En juin, les meubles et articles de literie ont vu leurs tarifs grimper de 0,4 %, puis de 0,9 % en juillet. Les catégories comme les meubles de bureau, de loisirs ou de jardin ont connu des hausses encore plus marquées, avec des variations mensuelles de +1,5 % en mai, +1,6 % en juin et +1,5 % en juillet.

L'annonce a instantanément impacté les marchés boursiers. Les actions de distributeurs dépendant des importations comme Wayfair, Williams-Sonoma et RH ont chuté d'environ 6 à 7 % en séances post-cotation. En revanche, La-Z-Boy, qui produit aux États-Unis, a vu son titre grimper d'environ 2 à 2,5 %.

Jihen Mkehli

Publié le 25/08/25 08:58