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Moez Hadidane : Comment relancer l’investissement et la croissance en Tunisie ?

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Cet article propose une synthèse de réflexions et de pistes concrètes pour imaginer une relance réaliste et ambitieuse de l'investissement et de la croissance en Tunisie.

 

 

 

Par Moez HADIDANE

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Depuis plus d'une décennie, la Tunisie peine à enclencher une dynamique de croissance soutenue et inclusive. Entre 2011 et 2024, le taux de croissance annuel moyen s'est limité à 1,03 %, un rythme insuffisant pour répondre aux besoins économiques et sociaux du pays.

Si la Tunisie a été confrontée à plusieurs chocs exogènes majeurs — la révolution populaire de 2011, la pandémie de Covid-19 en 2020, puis les répercussions économiques de la guerre en Ukraine — ces événements ont également touché d'autres pays de la région, sans pour autant entraîner partout une stagnation comparable.

Au-delà de ces aléas conjoncturels, ce sont des fragilités structurelles qui pèsent sur la performance économique nationale : une nette régression de l'investissement public, privé et étranger, un climat des affaires peu incitatif, une administration lourde et rigide, un accès difficile au financement, ainsi qu'un cadre réglementaire et fiscal instable (notamment en matière de droit du travail, de fiscalité directe, ou encore de législation sur les chèques impayés).

Dans ce contexte, les perspectives économiques se ternissent davantage. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont récemment revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour la Tunisie : 

  • Banque mondiale : 1,9 % en 2025 (contre 2,2 % précédemment) et 1,6 % en 2026 (contre 2,3 %).
  • FMI : 1,4 % pour 2025 et 2026 (contre 1,6 % dans les deux cas auparavant).

 

Ces projections placent la Tunisie parmi les économies les moins dynamiques de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Ce ralentissement s'explique par de nombreux facteurs internes et externes : incertitudes sur le commerce mondial, tensions géopolitiques, élargissement du déficit commercial et recul attendu des exportations d'huile d'olive (en valeur).

Pourtant, quelques signes positifs émergent : une amélioration des conditions climatiques une augmentation attendue de la récolte céréalière, une reprise modérée du tourisme, et une augmentation des transferts de la diaspora pourraient offrir un soutien temporaire à la croissance en 2025.

Cet article propose une synthèse de réflexions et de pistes concrètes pour imaginer une relance réaliste et ambitieuse de l'investissement et de la croissance en Tunisie.

Assainir pour investir 

Environnement des affaires : Relancer l'investissement en Tunisie nécessite en premier lieu un assainissement en profondeur de l'environnement des affaires. Cela passe par une réforme administrative ambitieuse, une lutte systémique contre la corruption, ainsi que par la sécurisation du cadre juridique et fiscal.

Il est également crucial de réduire les délais et les coûts liés à la création et au développement des entreprises afin de restaurer la confiance des investisseurs, locaux comme étrangers. Par ailleurs, il est inévitable de combattre toute forme de contrebande et de marché parallèle car non seulement ceci peut améliorer les recettes fiscales de l'Etat et leur traçabilité mais surtout sauver des PME tunisiennes qui ont déjà fait faillite à cause de la concurrence déloyale.

Les entreprises publiques : Les entreprises publiques, souvent déficitaires, notamment dans les secteurs du transport, de l'énergie ou de la logistique, doivent faire l'objet de réformes structurelles. L'instauration de contrats de performance, l'ouverture partielle du capital à des partenaires privés tout en préservant l'intérêt général, ainsi qu'une révision de leurs modèles économiques et social, sont des pistes prioritaires pour renforcer leur efficacité et leur rôle dans le développement. L'ouverture du capital et les concessions aux profits d'investisseurs étrangers permettent d'injecter des fonds dans ces entreprises, apporter le savoir-faire et renforcer les réserves en devises.

Les subventions et transferts : En 2024, la dette publique de la Tunisie atteignait plus de 80 % du PIB, un niveau critique qui pèse sur la soutenabilité budgétaire. Par ailleurs, les subventions et transferts sociaux représentaient 11,7% du PIB, dont 4,4% pour l'énergie seule, plaçant le pays parmi les plus généreux de la région MENA. Pour dégager des marges de manœuvre, une révision de la politique des subventions s'impose.

La libéralisation progressive des prix agricoles – notamment ceux des céréales – et du transport public, accompagnée d'un ciblage précis des aides via des transferts monétaires directs aux populations vulnérables, permettrait de réduire la charge budgétaire de l'État, tout en préservant le pouvoir d'achat des ménages modestes. Cette réforme contribuerait également à améliorer les services publics et à encourager la production locale.

Transparence et dialogue public-privé : Enfin, améliorer la transparence budgétaire en publiant régulièrement des rapports clairs sur les recettes et les dépenses publiques renforcerait la crédibilité de l'État. La digitalisation de l'administration et la clarification des politiques économiques sont également essentielles pour instaurer un climat de confiance. Le rétablissement du dialogue public-privé, la stabilité réglementaire et le respect des engagements contractuels doivent constituer les piliers d'une stratégie de relance durable de l'investissement.

 

 

Un investissement public structurant pour bâtir les fondations de demain 

Avec un effort d'investissement public limité à 3,7 % du PIB en 2024, la Tunisie ne dispose pas des moyens nécessaires pour moderniser ses infrastructures vieillissantes ni relever les défis économiques, sociaux et technologiques à venir. Il devient impératif de réorienter les priorités budgétaires vers des projets structurants à fort impact, en ciblant quatre secteurs clés.

Transports : La modernisation du réseau ferroviaire et routier est essentielle pour désenclaver les régions intérieures et stimuler les échanges. Le développement de corridors logistiques performants et l'augmentation des capacités portuaires doivent être accélérés.

Dans cette optique, l'ouverture du transport maritime aux investisseurs étrangers — via des concessions encadrées dans le temps (50 ou 100 ans) — permettrait de dynamiser la gestion des grands ports. La libéralisation encadrée du ciel tunisien (open sky) contribuerait également à renforcer la connectivité du pays.

Santé : Le système de santé nécessite une relance de l'investissement dans les infrastructures hospitalières, une accélération de la digitalisation des services médicaux, ainsi qu'un renforcement continu de la formation des professionnels de santé afin de garantir un accès équitable à des soins de qualité.

Éducation : Il est indispensable d'augmenter les dépenses en éducation, Cela passe par la réhabilitation des établissements scolaires, le développement de l'enseignement technique et professionnel, et le soutien actif à la recherche universitaire, socle de toute économie innovante.

Services publics essentiels : Pour rétablir la confiance des citoyens dans l'État, il faut améliorer l'efficacité des services publics comme la douane, la sécurité ou les administrations locales. Ces institutions doivent être modernisées pour mieux répondre aux attentes de la population et fonctionner selon des standards de qualité élevés, centrés sur l'intérêt général.

Phosphate et dérivés : Richesse stratégique

La Tunisie possède des réserves de phosphate parmi les plus importantes au monde, notamment dans les régions du bassin minier de Gafsa. Cette abondance offre un avantage naturel stratégique, permettant au pays de développer et d'augmenter sa production de phosphate et de dérivés tout en minimisant les coûts d'approvisionnement.

 

 

Investir dans le phosphate et ses dérivés pourrait être une stratégie judicieuse pour la Tunisie, à condition de prendre en compte plusieurs facteurs (environnementaux, sociaux).

La Tunisie peut relever sa production de phosphate, actuellement (2024) à 3,03 millions de tonnes (Mt), pour atteindre 8,5 millions de tonnes d'ici 2030, grâce à la restructuration de la Compagnie des Phosphates de Gafsa, l'optimisation de la logistique de transport et l'amélioration de la capacité opérationnelle du Groupe Chimique Tunisien (GCT), avec pour objectif d'atteindre 80 % de sa capacité nominale d'ici 2028.

Ces investissements, financés en partie par le redéploiement des subventions et par la dette à long terme, permettront au passage de redynamiser l'industrie des dérivés du phosphate en décadence actuellement.

Cependant, il y a aussi des défis à relever : 

  1. Problèmes environnementaux : L'extraction du phosphate peut avoir des impacts environnementaux négatifs, comme la dégradation des sols et la pollution de l'eau. Il est donc crucial de mettre en place des technologies et des pratiques durables. 
  1. Instabilité politique et sociale : Comme vu dans le passé, les grèves et les mouvements sociaux peuvent perturber la production. Il est essentiel de renforcer la gouvernance et de stabiliser le climat social pour favoriser l'investissement. 
  1. Compétition mondiale : La Tunisie doit également faire face à la concurrence d'autres pays producteurs de phosphate, comme le Maroc, la Chine et les États-Unis. L'investissement doit être accompagné d'une stratégie de différenciation.

 

Cadre légal et gouvernance : instaurer la confiance

Pour attirer et sécuriser les capitaux, il est essentiel de moderniser le climat des affaires :

Cour spécialisée en litiges d'investissement : création d'une juridiction économique dédiée, capable de statuer en moins de six mois sur les différends, pour rassurer investisseurs locaux et étrangers.

Nouveau Code des Changes : entrée en vigueur prévue en 2025, pour assouplir les transferts de capitaux, faciliter les rapatriements de dividendes et garantir une supervision efficace.

Suppression progressive des agréments : remplacement par des cahiers des charges standardisés, clairs et accessibles, réduisant ainsi les délais d'instruction de 30 à 10 jours.

Digitalisation des procédures et de l'administration : mise en place de guichets uniques régionaux dématérialisés, visant à réduire de moitié le temps nécessaire à la création d'entreprise (actuellement en moyenne 21 jours). Accélérer la transformation numérique de l'État permettrait non seulement de fluidifier les procédures, mais aussi de restaurer la confiance des investisseurs en rendant l'environnement des affaires plus transparent, prévisible et efficace.

Incitations fiscales

Élargir les mêmes avantages fiscaux (impôts directs) accordés aux titres du développement régional et de l'agriculture au profit des :

Industrie pharmaceutique : investissements dans la production de génériques et de biotechnologies, pour réduire la dépendance aux importations (1,7 milliard de dinars de médicaments importés en 2023).

Énergies renouvelables : Production locale de composants solaires et éoliens.

Agroalimentaire – huile d'olive : Investissements dans les unités de conditionnement, afin de valoriser une production annuelle de plus de 200 000 tonnes d'huile d'olive.

Obligations vertes : Accorder des avantages fiscaux aux institutions financières émettrices d'obligations vertes destinées au financement de projets de transition énergétique et de dessalement, avec un objectif de levée de 300 MDT chaque année.

Ces investissements permettront d'améliorer le solde commercial, d'encourager les investissements de recherche et de brevet et doper l'emploi.

Mobilisation du capital investissement et de la diaspora

Le capital investissement reste sous exploité. En 2023, les capitaux levés par les structures de capital-risque, ont atteint 696 millions de dinars, soit une progression de 21,7% par rapport à l'année précédente.

En termes d'encours, ceux-ci ont atteint 5 183,9 millions de dinars à la fin de l'année 2023, enregistrant une hausse de 9,7% par rapport à 2022. Ces encours sont principalement dominés par les SICAR bancaires, qui représentent 74,7% du total des encours, suivies par les sociétés de gestion avec 18,6 %, les SICAR régionales avec 4,7%, et les SICAR de groupes avec 2 %.

Cette composition reflète la structure du marché du capital-investissement en Tunisie, où les SICAR bancaires continuent de jouer un rôle prépondérant.

 

 

Les bailleurs de fonds internationaux ne représentent pas encore une part significative des encours. Cette situation souligne la nécessité de redoubler d'efforts pour rendre l'environnement d'investissement plus attractif aux yeux des investisseurs étrangers.

Les investissements ont atteint 426 millions de dinars, concentrés principalement dans les phases de développement et de restructuration, reflétant une tendance à financer des projets de plus grande taille.

Pour accroître ces volumes, il est recommandé de : 

  • Développer des fonds d'investissement régionaux cofinancés par l'État et les banques publiques, avec un objectif de 1 000 MDT levés d'ici 2027.
  • Extension des garanties SOTUGAR pour couvrir jusqu'à 70 % du risque crédit des PME et startups.
  • Promotion active de la Tunisie auprès des réseaux de la diaspora, via des roadshows annuels à Paris, Rome, Dubaï et Toronto : offres d'emprunts obligataires réservés aux Tunisiens Résidant à l'étranger, avec des taux d'intérêts adossés sur le dollar et l'Euro augmentés d'une marge allant à 100 points de base par rapport aux placements offerts dans ces devises et exonérés d'IRPP, pour canaliser plus de 500 millions de dollars par an vers les projets nationaux.

Transition énergétique et souveraineté hydrique 

La Tunisie dépend à 95 % du gaz naturel pour sa production d'électricité. Pourtant : 

  • Capacité installée en renouvelables : 565 MW fin juin 2023 (8 % de la capacité totale).
  • Objectif 2030 : 35 % de la production d'électricité issue des énergies renouvelables (la production d'électricité à partir des énergies renouvelables se limite actuellement à 4.8%).

Mesures à prendre : 

  1. Créer une agence foncière verte pour réserver 10 000 ha de terrains à ces projets.
  2. Soutenir la production locale de modules photovoltaïques et d'éoliennes, avec un plan de localisation à 30 % d'ici 2027.
  3. Déployer 200 MDT de projets de dessalement de l'eau de mer, pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable dans les régions côtières et arides.

Relancer les IDE : restaurer l'attractivité de la Tunisie

Depuis 2020, la Tunisie connaît un affaiblissement notable de sa capacité à attirer les investissements directs étrangers (IDE). La part des IDE dans la formation brute de capital fixe (FBCF) s'est stabilisée à un niveau historiquement bas, inférieur à 10 %.

Parallèlement, le taux global d'investissement (FBCF/PIB) n'a cessé de reculer, passant de 24,6 % en 2010 à seulement 16,1 % en 2024. En conséquence, la contribution des IDE au PIB s'est contractée pour atteindre une moyenne de 1,5 % depuis 2020, contre plus de 2 % les années précédentes.

Cette tendance inquiétante s'inscrit dans un contexte de déficit commercial structurel, ce qui renforce la nécessité de revitaliser l'attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. En effet, une reprise des flux d'IDE permettrait non seulement de financer des projets productifs, mais aussi d'améliorer la balance des paiements, de créer des emplois qualifiés et de transférer des technologies.

Pour y parvenir, la Tunisie doit agir sur plusieurs leviers : 

  • Stabiliser le cadre macroéconomique et réglementaire, en garantissant une meilleure visibilité fiscale et juridique.
  • Simplifier les procédures d'implantation des investisseurs étrangers, notamment via des guichets uniques et la digitalisation des services.
  • Réviser le code des investissements afin d'en faire un véritable outil de compétitivité, en ciblant les secteurs stratégiques et innovants.
  • Renforcer l'intégration régionale et les accords de libre-échange pour positionner la Tunisie comme une plateforme d'exportation vers l'Afrique et l'Europe.
  • Améliorer les infrastructures logistiques et énergétiques, indispensables à l'implantation d'entreprises industrielles ou technologiques à capitaux étrangers.

Relancer les IDE ne peut cependant se faire sans un effort parallèle de réhabilitation de l'image de la Tunisie à l'international, en misant sur une diplomatie économique active, des campagnes de promotion ciblées, et une communication transparente sur les réformes engagées.

Stimuler les PME et diversifier les sources de financement

Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent le socle du tissu économique tunisien : elles représentent plus de 90 % des entreprises formelles, emploient la majorité de la main-d'œuvre et jouent un rôle clé dans la création de valeur ajoutée locale. Pourtant, leur développement reste freiné par de multiples contraintes, en particulier l'accès difficile au financement.

Le système bancaire, qui demeure la principale source de financement des entreprises, reste souvent prudent vis-à-vis des PME, en raison du manque de garanties, d'une perception de risque élevé et de la faiblesse des dispositifs d'accompagnement. Il est donc nécessaire que l'Etat et les banques trouvent ensemble des solutions pour renforcer la capacité des banques à financer les PME, en facilitant l'accès au crédit et en appuyant les mécanismes de garantis.

L'Etat doit impérativement assouplir les procédures fiscales et déclaratives auxquelles ces entreprises sont soumises. Ces mesures doivent s'accompagner du renforcement des dispositifs publics de garantie et du développement de produits financiers adaptés aux spécificités des PME.

Par ailleurs, le marché alternatif de la Bourse de Tunis, censé offrir une voie complémentaire de financement à long terme, reste largement sous-utilisé. Il convient de : 

  • Réviser les critères d'éligibilité et les procédures d'introduction pour les adapter aux réalités des PME.
  • Développer un accompagnement technique et financier à leur introduction en bourse.
  • Accorder les mêmes avantages fiscaux des start-ups à toutes les PME qui s'introduisent sur le marché alternatif.

En parallèle, un soutien renforcé doit être apporté aux structures d'appui — incubateurs, accélérateurs, pôles technologiques — pour favoriser la création, la formalisation et la croissance des jeunes entreprises innovantes.

Relancer l'investissement passe nécessairement par une mobilisation active de tout le potentiel entrepreneurial tunisien. Soutenir les PME, c'est soutenir l'emploi, l'innovation et la résilience économique du pays.

Industrie pharmaceutique : viser l'autonomie

La Tunisie importe chaque année 588 M$ de produits pharmaceutiques (2,26 % des importations totales) mais parvient déjà à produire 75 % de ses besoins nationaux. Pour renforcer ce secteur :

  • Accélérer les investissements dans la recherche et développement, avec un fonds dédié de 50 MDT par an.
  • Faciliter la création de clusters pharmaceutiques autour des universités de Tunis, Sfax et Monastir.
  • Négocier des accords d'exportation privilégiés avec les pays africains, pour doubler les exportations (113 M$ en 2023) d'ici 2028.

Conclusion

La Tunisie dispose d'un potentiel considérable pour relancer son économie, à condition de mettre en œuvre une stratégie cohérente et chiffrée. Ce plan ambitieux et non impossible, s'il est exécuté avec rigueur et transparence, permettra à la Tunisie de renouer avec une croissance durable, créatrice d'emplois et d'équité territoriale.

Mais relancer l'économie passe aujourd'hui par une réhabilitation urgente de la confiance — dans les institutions, dans les acteurs publics et les organes de l'Etat. Sans cela, aucun projet, aucune réforme, aucun investissement ne pourra s'inscrire dans la durée. Et c'est l'ensemble du pays qui restera bloqué, malgré ses talents, ses ressources, et son potentiel.

 

 

Publié le 02/05/25 11:57

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