La dette publique libanaise s'établit à un nouveau sommet de 101,1 milliards de dollars. Les emprunts records de l'État observés à fin avril 2022 se fondent sur le taux de change officiel de près de 1.507 livres pour un dollar, selon le ministère libanais des Finances.
Le taux de change officiel n'est appliqué que pour certaines subventions comme celles des importations de blé et reste en dichotomie avec le taux fluctuant du marché noir et qui s'envole à plus de 38 mille livres libanaises pour un dollar. Fin 2021, la dette publique libanaise a atteint 100,4 milliards de dollars au taux de change officiel de la Banque du Liban.
La taille de la dette publique s'élève à plus de 150% du Produit Intérieur Brut (PIB) de l'ancienne Suisse de l'Orient. Il est question de l'un des taux d'endettement les plus élevés au monde, selon la Deutsche Welle. Le pays du Cèdre n'arrive pas à sortir de la spirale dépressionnaire à cause, entre autres, du fait qu'il importe 80% de ce qu'il consomme.
Le Liban s'enlise davantage dans une spirale économique avec une inflation à trois chiffres. La hausse générale des prix a explosé à 211 au cours mois de mai 2022 par rapport à la même période l'année dernière. Les transports ont alors observé le renchérissement le plus significatif avec une augmentation 515%, suivi de la santé, enregistrant une hausse de 468%. L'alimentation et les boissons non alcoolisées ont vu leur prix bondir de près de 364%.
La monnaie locale, la livre libanaise, a perdu 95% de sa valeur depuis mi-2019. Les Libanais se retrouvent également dans l'incapacité de retirer l'argent déposé auprès des banques, induisant une accélération de la pauvreté à 80%, selon l'Organisation des Nations Unies (ONU).
Il est ainsi intéressant de noter qu'au moins 38 bateaux transportant plus de 1.500 personnes ont quitté ou essayé de quitter de manière informelle le Liban l'année dernière, d'après les données de l'ONU.
Mariem Ben Yahia
Publié le 26/09/22 10:54
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