ilboursa arabic version ilboursa

DEMAIN LA FIN DE HÉMORRAGIE

Voir tous les sujets

Posté le 04/10/2018 11:23:19
ech famma ya ness fassroulna ech famma !!!!!!!
Répondre
Posté le 03/10/2018 15:45:05
Sure everyone here is surprised. The bullrun from the beginnings of 2017 was due to some special kind of quantitative easing (the government printing money is disguise). Once all said and done the banks will discover that the government cannot meet its obligations. Two possibilities: either a massive devaluation of the TND; or a bailout for the banks. Either ways pretty much every company is going to lose value in the coming days.

I suspect we will be back to 2017 levels in a relatively short period of time.
Répondre
Posté le 03/10/2018 15:38:54
moi aussi

maudit celui qui m'a conseillé de reintegrer la boure
Répondre
Posté le 03/10/2018 14:14:04
@ALLgreen : selon vous cette hemoragie va etre continue dans les jours qui suivent??? ET VOUS conseillez de garder ou de vendre nos titre ???? PLUS DE 120 MILLIONS DE PERTE DANS CETTE BOURSE DE MERDE DEPUIS 6 ANS!!!!
Répondre
Posté le 03/10/2018 14:07:15
cette situation etait survenue 2 mois oct et nov 2010
avant la revolution
avec 10 millions de dinars chaque seance pendant 3 eme tri 2010

Répondre
Posté le 03/10/2018 13:09:47
ya wallah halla; elli sayyer fil bourse jamais vu depuis 6 ans ;

des pertes avec des milliers de dinars;

personnellement, ndemt 3la ennhar elli dkhalt fih wallah, mlen mchew hraw ; allah la trabbah elli ken sbeb!!!!
Répondre
Posté le 17/09/2018 12:46:16
mister green jayy apres 12h dhrqa3ik ya 3allaf ça sera époustouflant
Répondre
Posté le 10/09/2018 15:05:41
Sly Lee et Prudent, j'ai eu un plaisir en vous lisant. Merci de vos contributions.
J'espère bien vous voir intégrer mon groupe pour enrichir davantage les discussions.
https://www.facebook.com/groups/2082697018609744/

Répondre
Posté le 09/09/2018 22:03:38
Analyse par Moez Hadidane / 6 septembre 2018 :

06-10-2008 : -4,88% Craintes des retombées de la crise des subprimes
13-01-2011 : -4,06% Soulèvement et émeutes populaires
06-10-2010 : -3,99% Premiers échos sur la promulgaion d'une loi qui imposera la plus-value boursière
06-02-2013 : -3,69% Assassinat de Chokri Belaid
11-01-2011 : -3,66% Soulèvement et émeutes populaires
12-01-2011 : -3,41% Soulèvement et émeutes populaires
08-10-2008 : -3,35% Craintes des retombées de la crise des subprimes
06-09-2018 : -2,96% Réformes du système bancaire / troubles dans le climat général du pays

La chute du TUNINDEX est exagérée et peu défendable

Moez Hadidane
6 septembre 2018

La chute de l’indice boursier TUNINDEX de 2,96% à la date du 6 septembre 2018 et de 6,1% en quatre jours successifs est trop exagérée et elle est plus liée à des facteurs comportementaux (panique et mimétismes) que fondamentaux.

La baisse trouve ses origines dans la précarité de la situation politique du pays, des revendications et menaces de la principale centrale syndicale du pays mais principalement aux échos provenant de la publication imminente par la BCT d’une nouvelle circulaire aux banques prévoyant de nouvelles restrictions aux banques en matières de distribution de crédits et de refinancement.

Doté d’un pouvoir de réglementation et d’injonction, les banques sont désormais contraintes en vertu de la Circulaire aux banques et aux établissements financiers de la BCT n°2016- 03, d’intégrer, depuis fin 2016 le risque opérationnel dans le calcul du ratio de solvabilité qui ne peut être inférieur à 10% des fonds propre net et 7% des fonds propres de base.

La même circulaire a exigé également aux banques que les risques encourus sur les parties liées ne doit pas dépasser 75% des fonds propres net à partir de fin 2017 et 25% à partir de fin 2018.
En 2018, la BCT a étendu l’exigence de couverture des risques par les fonds propres avec cette fois l’intégration lors de la détermination du ratio de solvabilité du risque de marché (risque sur les instruments de taux d’intérêt et de titres de propriété du portefeuille négociation et celui de change) que les banques doivent en, tenir compte à partir du 31 décembre 2018. Ceci explique pourquoi les banques n’ont pas été généreuses en matière de distribution de dividende en 2018. D’autres banques seront contraintes de renforcer leurs fonds propres.

NB : Les normes concernées par les dispositions de la solvabilité, la concentration et la division des risques ont été extorquées de la circulaire 91-24 du 17 décembre 1991 pour être logées dans une circulaire à part entière (n°2018-06 du 5 juin 2018) relative aux règles d'adéquation des fonds propres aux risques encourus par les banques.

Avec ces nouvelles exigences en fonds propre, en plus de l’adoption du nouveau ratio de liquidité « LCR » en 2014, le dispositif prudentiel du système bancaire tunisien adhère et s’aligne quasi-totalement aux règles de Bâle III. Ceci ne peut qu’apporter plus de sécurité aux épargnants et solidité financière aux banques.

Mais les spécificités de l’économie tunisienne et la conjoncture économique actuelle caractérisée par un niveau d’inflation élevé, fuite du cash hors système bancaire, niveau élevé de refinancement des banques auprès de la BCT ainsi que de celui de la masse des billets et monnaie en circulation ont amené l’institut d’émission à imposer prochainement de nouvelles règles restrictives. Il s’agit principalement de respecter un ratio « Crédits / Dépôts » maximum de 110% que seulement quatre banques cotées y respectent mais probablement aucune si on ne tient pas compte des dépôts en devises (que la BCT écarte pour le calcul de ce ratio).

La BCT compte également limiter la part des BTA dans total papier finançable donnée en collatéral à la BCT de 60% à 40%.

La première mesure va pousser les banques à un plus grand effort de collecte de l’épargne d’un côté et à une plus grande sélectivité des crédits d’un autre côté. La seconde, va amener les banques à chercher de bonnes signatures et de projet à financer aux dépens de l’achat de BTA, ce qui est favorable au financement de l’entreprise et de l’économie.

Ces mesures ne peuvent inverser la tendance de fonds de la capacité bénéficiaire des banques, au moins celles qui disposent de marge confortable de ressources sous forme de dépôts des clients. La croissance sera freinée pour d’autre sur le court terme en attendant de s’y adaptées. L’objectif final de la banque des banques et d’instaurer des règles de bonne conduite et éviter un dérapage aigüe des banques par rapport à leur vocation essentielle. Les banques sont censées financer l’économie et collecter les ressources auprès des déposants. Ce n’est pas dans la rationalité économique que les banques continuent à dégager de la croissance grâce aux concours de la BCT et du trésor.

Les banques ont montré par le passé des signes de résilience face aux risques réglementaires. La croissance passée des banques est un acquis. A l’heure actuelle, les banques vont devoir s’adapter et composer avec les moyens du bord.

Certaines banques vont s’acclimater plus rapidement que d’autres. La BCT doit coordonner d’avantage avec le gouvernement afin de limiter la fuite du cash hors système bancaire.

Au final, imposer des bonnes règles de conduites qui aboutiront à terme à plus de confiance dans le système bancaire et leur assurer une croissance saine et équilibrée ne devrait pas être aussi sanctionné.

C’est comme l’instituteur qui exige des règles de bonne conduite à son élève, mais ce dernier se trouve tabassé dans la rue pour y avoir consenti.
Répondre
Posté le 07/09/2018 23:01:22
Je suis d'accord avec l'analyse de Sly Lee, les banques seront tôt ou tard obligées de freiner l'expansion de leurs portefeuilles Crédit, y compris les banques qui affichent actuellement des ratios inférieurs à 110%.
Tout d'abord, la BCT demande aux banques qui présentent un ratio élevé de faire des efforts pour le faire baisser de 3% par trimestre soit plus de 12% par an. Cela se traduit soit une baisse de l'encours des crédits soit par une augmentation de l'encours des dépôts, soit les deux à la fois. Dans tous les cas, la marge d'intermédiation de ces banques va baisser puisqu'elles seront obligés de collecter plus de dépôts et la surenchère va encore s'accentuer. Les dépôts seront plus que jamais le nerf de la guerre.
Concernant les banques qui affichent des ratios inférieurs à 110%, elles seront également affectées par cette mesure puisqu'elles seront obligés de surpayer les dépôts pour les garder et éviter une fuite des dépôts vers d'autres banques qui cherchent à améliorer leurs ratios.
Les nouvelles directives de la banque centrale vont donc affecter les résultats de toutes les banques sans exception. Les banques doivent donc chercher d'autres sources de revenus permettant de compenser la baisse de la marge d'intermédiation et c'est tant mieux! Aujourd'hui nos banques doivent changer de business model, elles doivent proposer des services à plus forte valeur ajoutée et augmenter la part des commissions au détriment de la marge d'intérêt.
D'ailleurs si la banque centrale impose de nouvelles règles ce n'est pas pour pénaliser la rentabilité des banques, mais pour mieux gérer les risques encourus par les banques et notamment le risque de liquidité puisque les banques accordent des crédits sur des durées qui peuvent aller jusqu'à 25 ans alors que leurs dépôts sont majoritairement à très court terme. L'ALM n'est pas encore assez développé dans la majorité de nos banques.
Il convient d'indiquer également que ce ratio de liquidité est un ratio à court terme et que la banque centrale compte tenir compte de la maturité des dépôts et des crédits dans un avenir proche, ce qui poserait davantage de contraintes aux banques.
Tout ça pour dire que les nouvelles exigences réglementaires permettront certainement de mieux gérer les risques bancaires et de contribuer à éviter des crises de liquidité qui pourraient être fatales pour le système bancaire et pour l'économie d'un pays. Mais tout ceci a un coût, il est connu que la régulation réduit la rentabilité des banques.

Répondre
Posté le 07/09/2018 14:15:19
Ce n’est qu’une pilule pour éviter la panique.

Le communiqué présenté la circulaire comme un appel aux banques à collecter davantage de ressources, comme si les ressources sont abandonnantes !

Il ne faut pas se leurrer, les seuls qui disposent de luquide c’est la contrebande, et leur bête noire c’est Le système bancaire. Tant qu’il n y a pas de changement de monnaie le liquide restera dans l’an sphere parallele.

Donc l’impact direct de la circulaire c’est la réduction des crédits, nul n’a dir que cela se fera en un seul coup, c’est simplement impossIble.




Répondre
Posté le 07/09/2018 13:51:57
Mon analyse ne porte que sur les valeurs cotées et quand je pense à recentrer les portefeuilles, je pense notamment aux sociétés exportatrices à qui la crise du dinar profite surtout si en plus elles n'ont pas une dette importante. Crise de liquidité et de crédit bancaire, peut éventuellement rendre les augmentations de capital attractives, après tout la bourse est là pour ça. Maintenant, pour les sociétés surendettées, c'est sûr qu'elles souffrent et qu'elles vont continuer, à moins de changer leur modèle de gestion.

Pour les banques, gros point d'interrogation pour savoir ce qui l'importera les aspects positifs ou négatifs. Elles ont fait beaucoup de profits faciles ces dernières années commes les banques occidentales après la crise des subprimes et ça c'est probablement fini mais ça ne veut pas dire qu'elles n'ont pas les moyens, du moins pour les meilleures d'entre elles de résister. Espérons-le.

http://www.tustex.com/bourse-divers/les-banques-malmenees-en-bourse-correction-technique-ou-avenir-incertain

Pour l'économie d'une manière générale, il est temps que nous nous réveillons pour mieux gérer ce pays, mieux travailler, endiguer la corruption... je vous rejoins tout à fait Sly Lee pour dire que l'avenir est malheureusement inquiétant.
Répondre
Posté le 07/09/2018 11:21:31
Bonjour Zeineb

C’est ce que je disais, une correction importante est le seul moyen de combler le gap créer par le glissement des taux d’actualisation.

Pour le rendement et la performance des banques, pour les modèles de gestion, ce là pourrait freiner le glissement de certains titres, mais il y aura quand même réajustement à la baisse.

Par ailleurs, le montant de dépôts a mobIliser par les banques est collossal, 4,5milliads de dinars sans compter les banques non cotées. Une telle masse monétaire n’existe que dans la sphère parallèle où le liquide est roi. Mais on ne verra pas de contrebandiers placer en banque de si tôt, et pas à ce taux de rendement, leur business est beaucoup plus juteux. Donc pour respecter la nouvelle circulaire, les banques doivent éponger au moins 3 milliards de dinars de dette de l’économie réelle !

C’est un sacré coup de fouet, sachant que la majeure partie des sociétés cotées bénéficient d’un effet de levier important. La pénurie des ressources bancaires impactera les sociétés cotées d’une manière ou d’une autre.


Dans la même logique, les banques sont de plus en plus exposées au risque de défaut, on ne peut récupérer 3 milliards De dinars de créances aussi rapidement et sans casses.

Ce n’est pas pour la bourse que je m’inquiete, c’est toute l’economie Qui risque une crise sans précédent.

Répondre
Posté le 07/09/2018 00:26:55
Des chiffres qui éclairent un peu la situation et indiquent la position relative des banques :

https://www.ilboursa.com/marches/projet-de-nouvelle-circulaire-de-la-bct-quel-impact-sur-les-banques-de-la-place-_14787

@Prudent et Sly Lee, merci pour vos analyses vraiment de qualité. Tout à fait d'accord sur le fait que du 10% ou 11% sûr induit forcément un arbitrage vers une épargne à intérêt au détriment des actions, ce qui peut expliquer aussi la situation actuelle de la bourse en plus des prises de bénéfices. Mais nous avons tous des portefeuilles partagés entre actions et obligations et une valeur bancaire bien gérée avec des dividendes intéressants et qui fait 20% ou 25% sur l'année au lieu de 50% peut tout à fait rester attractive surtout après la correction qui vient d'avoir lieu et surtout que sur la bourse de Tunis, nous n'avons pas un grand choix de valeurs.

Ne peut-on pas penser aussi que justement si l'épargne se dirige vers les placements à intérêts, que les dépôts bancaires vont de ce fait augmenter et que par conséquent, la nouvelle circulaire n'impacterait pas trop les résultats des banques ?

Quant à une chute globale et persistante de la bourse entière, pour le moment (et c'est un avis purement personnel, qui vaut ce qu'il vaut), je ne le ressens pas trop au vu du volume et des titres principalement concernés par la chute ; je reste sur un avis de correction importante et rapide mais avec une reprise plus raisonnable et une demande sélective plus axée sur les titres qui ont prouvé leur résilieence malgré le contexte économique difficile que nous vivons depuis plusieurs années.


Répondre
Posté le 06/09/2018 22:51:10
Bon aprés ces discours , qu'attendez vous prochainnement ?
une amelioration ou la crise reellement

Répondre
Posté le 06/09/2018 22:11:30
@zeineb-b
Je suis d'accord avec vous, les banques seront encore rentables tant qu'elles sont bien gérées. L'exemple de la Biat et d'Attijari est la meilleure illustration. Mais la question qui se pose aujourd'hui est de savoir si elle resteront aussi rentables qu'auparavant ou est-ce que les nouvelles directives de la Banque Centrale vont peser sur leurs capacités à générer des bénéfices ?
A mon avis, les banques doivent communiquer sur l'impact des nouvelles exigences réglementaires sur leurs activités de crédit et de marché et sur leurs résultats. Aujourd'hui, quand on analyse les comptes de résultats des banques, on se rend compte que l'accroissement du PNB provient essentiellement de l'accroissement de la marge d'intermédiation (suite à la hausse des taux) et par les activités de marché (gains de change sur les positions en devises suite à la baisse du dinar et augmentation du montant des intérêts sur bons de trésor suite à la hausse des taux mais également à l'augmentation de l'encours du portefeuille bons de trésor).

Egalement avec l'entrée en vigueur de la nouvelle circulaire BCT, l'activité de marché va dorénavant bouffer des fonds propres pour couvrir le risque de marché et donc elle ne sera aussi rentable. D'un autre côté, l'expansion du crédit va être limité ce qui donnera moins de produits d'intérêt.

Je vois rejoins quant à l'attrait des sociétés exportatrices. La baisse du dinar leur permet de devenir plus compétitives surtout celles qui disposent d'une valeur ajoutée et d'un taux d'intégration élevés.


Répondre
Posté le 06/09/2018 20:54:11
Zeineb et Prudent

Bonsoir

Je respecte et apprécie votre analyse, mais je maintiens la mienne. Je suis un fondamentaliste, tout comme vous, Et c’est justement de cet angle que je reviens à charge.

Au-delà du rendement des titre, qui peuvent s’ameliorer Par rapport à leurs valeurs historiques, et où par rapport aux prévisions, la tendance demeure baissière.

Les taux sans risque augmentent d’une manière drastique, les placements se font à plus de 11% désormais, et les BTA vont suivre et s’aligner ce n’est qu’une question de temps. S’ajoute à ce taux plancher une prime de risque de plus en plus importante.

Tout investisseur avertir préférera placer que d’invesgir (En bourse ou dans l’economie réelle). Ce qui pourrait le dissuader c’est le réajustement à la baisse des cours qui viendrait améliorer son rendement attendu et combler la prime de risque.

Tout modèle d’evaluation D’actifs financiers prends en considération les Cash Futurs, mais aussi le taux d’actualisation, si le taux augmente la valeur recule c’est mathématique.

Le surprofit venant de l’ecart De rendement des titres et les taux sans risque se fait limiter pour bon nombre d’entreprises, nul pour d’autre, et négatif pour la majeure partie notamment les sociétés de leasing.

Le réajustement de l’ensemble des valeurs est inévitable, et la fuite vers le marché obligataire et / ou bancaires est en cours.


Faites vos simulations et à votre disposition pour en discuter davantage.
Répondre
Posté le 06/09/2018 20:18:49
@Prudent : tout à fait d'accord avec vos justifications mais pas à 100% avec la conclusion car justement toutes les raisons que vous avancez justifient que le cours des bancaires a augmenté et que ce n'est pas artificiel. En plus en termes de PER, elles sont moins chères que SFBT, LILAS par exemple qui ont pourtant moins baissé que les bancaires. Et puis, on ne peut pas dire que Biat ou Attijari par exemple sont mal gérées... A mon avis, c'est surtout que les petits porteurs ont préféré encaisser leurs plus-values sur les valeurs qui ont le plus progressé cette année pour ne pas les voir fondre et je reste convaincue qu'elles reprendront malgré la nouvelle réglementation. Après tout, le TMM demeure à des niveaux élevés, elles peuvent augmenter leurs commissions... Maintenant, je vous rejoins dans l'idée de dire qu'il n'y a pas que les bancaires pour investir dans le futur. Les sociétés à l'export notamment, peuvent être un bon relais de plus-values surtout avec les prévisions de dépréciation du dinar.




Répondre
Posté le 06/09/2018 18:01:14
Bonjour Sly Lee,

Votre raisonnement tient la route, mais je pense qu'il faudrait relativiser un peu.

Tout d'abord, le Tunindex a réalisé des performances exceptionnelles (+34% en 8 mois) dans un contexte économique très difficile. Logiquement, l'évolution des cours des actions des sociétés cotées ne devrait pas s'éloigner beaucoup du rythme d'évolution de l'activité économique d'un pays. Et c'est pour cette raison que beaucoup d'observateurs s'attendaient depuis quelques à une correction, puisque les cours ont atteint des niveaux très élevés par rapport aux fondamentaux et au potentiel que présentent ces entreprises. Ceci est encore plus valable pour les valeurs bancaires qui ont connu la plus forte hausse et sont devenues une sorte de valeur refuge, et ce pour plusieurs raisons:
1) Vu l'augmentation des besoins de financement de l'Etat, ce dernier sollicite de plus en plus les banques pour financer son déficit budgétaire par le biais des bons de trésor qui sont des papiers refinançables par la Banque Centrale.
2) En terme de gestion des risques, les banques préfèrent prêter à l'Etat (risque souverain) qu'aux PME. En raison du plafonnement du taux de crédit, il devient beaucoup plus rentable de financer l'Etat (théoriquement c'est le risque zéro, pas d'obligation de constituer des provisions en fin d'année,...etc) que la PME qui présente des risques certains.
3) Avec la hausse des taux de crédit, la marge d’intermédiation des banques est de plus en plus importantes puisque la rémunération des comptes à vue reste plafonnée à 2%, sachant que les banques ne rémunèrent pas les comptes des particuliers et de la majorité des PME.
4) Suite à la hausse des taux d'intérêt et la flambée des prix de l'immobilier, l'investissement locatif n'est plus aussi rentable que ce qu'il l'était auparavant. Beaucoup d'investisseurs se sont orientés vers la bourse et notamment les valeurs bancaires.
5) En raison de la détérioration du climat des affaires (mouvements sociaux, blocages administratifs, contrôles fiscaux répétitifs,...), plusieurs grands groupes privés ne veulent plus investir autant dans le développement de leurs activités, mais préfèrent diversifier leurs investissements en ciblant des secteurs rentables et plus particulièrement en prenant des participations dans des banques. Cette demande sur les valeurs bancaires a contribué à cette flambée des cours.

Concernant les nouvelles directives de la Banque Centrale, il est encore tôt pour évaluer leur impact sur les résultats des banques. D'ici là, les valeurs bancaires pourraient baisser davantage.

Pour conclure, je pense que cette correction est tout à fait normale et prévisible dans le contexte actuel; la bourse n'est pas un casino ! Je vous conseille de vous baser sur les fondamentaux et privilégier les sociétés bien gérées et à potentiel de développement important.


Répondre

Retour au forum Général