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La société AURES Auto, filiale du groupe Loukil, qui était concessionnaire de la marque Citroën en Tunisie, a perdu son recours contre les sociétés Citroën, PSA et STAFIM Peugeot pour obliger les sociétés françaises à rétablir leur relation commerciale avec elle jusqu'à l'examen du fond du litige par la justice.
La partie française avait informé la société tunisienne le 25 novembre 2020 de sa décision de ne pas renouveler le contrat les liant. AURES avait argué que Citroën a pris cette décision pour des " raisons non objectives " et que celle-ci allait " affecter sa situation économique " et " l'éjecter " du marché.
Monsieur Noureddine Ferchiou, avocat des deux sociétés françaises, avait répondu que " la fin de la relation contractuelle n'était pas pour surprendre la société demanderesse qui savait que les deux contrats de distribution prenaient fin le 31 décembre 2019 et que le non-renouvellement devenait définitif si les deux parties n'arrivent pas à s'entendre sur les conditions du nouveau contrat ".
M. Ferchiou a aussi rappelé qu'AURES Auto a été relancée et invitée à quatre reprises entre le 10 janvier 2020 et le 25 novembre 2020 à régulariser sa situation financière et à rééchelonner ses dettes et ne l'a pas fait.
De son côté, M. Ghazi Jeribi, représentant de STAFIM Peugeot, s'est inscrit en faux contre l'affirmation de la société AURES que la détérioration de sa situation économique est imputable à la rupture du contrat avec Citroën. Cependant, il a réitéré que la situation financière de la filiale du groupe Loukil était antérieure à cette rupture.
Pour sa part, l'avocat de AURES Auto a affirmé qu'il s'agit d'une décision rendue en première instance qui a fait, bel et bien, l'objet d'un appel devant le Tribunal Administratif.
Il sied de rappeler que la société STELLANTIS (Peugeot-Citroën-DS Maroc), retraçant la relation contractuelle entre PSA/Citroën et UADH, a annoncé en février dernier que le non-renouvellement du contrat s'imposait suite, notamment, à un historique d'impayés successifs datant du début de l'année 2019, qui s'est poursuivi durant l'année 2020.
Les sommes dues s'élèvent à 13,843 millions d'euros répartis entre AURES Auto à hauteur de 11,672 millions d'euros et AURES Gros pour 2,171 millions d'euros.
M.M