Après une légère hausse en avril ayant brisé une série de cinq baisses mensuelles consécutives, l'inflation en zone euro affiche une accalmie en mai. La hausse générale des prix est passée de 7% en avril à 6,1% en mai. Le tarissement s'explique principalement par le recul des prix de l'énergie.
Toujours est-il que le renchérissement des prix dans la zone euro reste bien au-dessus de la cible inflationniste fixée par la Banque Centrale Européenne (BCE) à 2%. L'institution émettrice du bloc monétaire a multiplié les hausses de ses taux directeurs afin de freiner la hausse des prix.
En mai, l'indice des prix à la consommation a reculé grâce notamment à une baisse significative de 1,7% sur un an des tarifs de l'énergie (carburants, électricité, gaz, etc.). Ces prix ont repris leur déclin après une augmentation de 2,4% en avril.
Alimentation : une contribution persistante à l'inflation
La principale contribution à l'inflation provient toujours des prix de l'alimentation qui ont connu une augmentation de 12,5% sur un an dans la zone euro en mai, bien que cette accélération se soit ralentie par rapport à avril lorsqu'elle avait atteint 13,5% sur un an.
De même, les prix des biens industriels (hors énergie) continuent d'augmenter fortement enregistrant une augmentation de 5,8%. Néanmoins leur rythme de croissance a ralenti par rapport à avril, au cours duquel leurs prix ont bondi de 6,2%.
Quant aux prix des services, ils continuent de progresser, mais à un rythme moins soutenu, atteignant 5% en mai contre 5,2% en avril.
Une situation maîtrisée, mais des efforts supplémentaires nécessaires
Le taux d'inflation avait atteint un niveau record en octobre 2022, avec une hausse annuelle de 10,6%, après un an et demi de croissance ininterrompue, stimulée par la guerre en Ukraine et la reprise économique post-Covid.
Mariem Ben Yahia
Publié le 02/06/23 13:20
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