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Washington - FMI : La préoccupante question des entreprises publiques surendettées en Tunisie

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Conférence de presse de Vitor Gaspar, Directeur du Département des finances publiques du FMI

 

Par Omar El Oudi, Washington

En marge des Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale (BM) qui se tiennent à Washington, le FMI a présenté ce mercredi 16 octobre 2019 son Rapport intitulé Le Moniteur des Finances Publiques.

Présenté lors d'une conférence de presse présidée par Vitor Gaspar, Directeur du Département des finances publiques du FMI, le rapport qui a été lancé en 2009, permet de suivre et d'analyser l'évolution récente des finances publiques, d'actualiser les conséquences budgétaires de la crise ainsi que les projections budgétaires à moyen terme, et d'évaluer les mesures envisageables pour placer les finances publiques sur une trajectoire viable.

Les projections qu'il contient sont fondées sur la même base de données que celle qui sert à l'établissement des Perspectives de l'économie mondiale et du rapport sur la stabilité financière dans le monde.

Interrogé par ilBoursa sur les risques de l'accroissement de l'encours de la dette publique sur les équilibres macro-économiques de la Tunisie, M. Paolo Mauro, Directeur adjoint au Département des finances publiques du FMI, a répondu qu'avec des dettes privées et publiques déjà élevées dans certains pays, comme la Tunisie, des conditions de financement faciles peuvent encourager une accumulation excessive de la dette, un risque de roulement et une viabilité de la dette.

" La soutenabilité de la dette reste une préoccupation pour certains pays émergents. Au cours des prochaines années, plusieurs émetteurs d'Afrique, dont la Tunisie, d'Amérique latine et des Caraïbes verront leurs futures obligations de service de la dette envers le secteur privé augmenter considérablement ou rester élevées ", estime M. Mauro.

Toutefois, il a rappelé que l'accroissement de la dette publique de la Tunisie est attribué essentiellement à la dépréciation du taux de change du dinar. " Le principal défi pour la Tunisie est de réduire son déficit budgétaire au profit des dépenses d'infrastructure et de développement. Pour y arriver, il existe des priorités à faire en termes de réformes dans les prochains mois ", estime le responsable.

Selon lui, la priorité des priorités devient désormais la mise en place des réformes structurelles au profit des entreprises publiques surendettées et ayant des difficultés à accéder au financement et à assurer le service de leur dette sans soutien de l'Etat.

Publié le 16/10/19 16:55

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