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Après plus d'une décennie d'absence, la Libye cherche à relancer ses capacités de production et attire de nouveau l'attention des grandes compagnies pétrolières internationales.
La Turquie, toujours dépendante de ses importations en pétrole et en gaz, se tourne vers la Libye pour élargir ses sources d'approvisionnement.
Des négociations sont en cours entre l'entreprise publique turque TPAO et les autorités libyennes, après le lancement par Tripoli de son premier appel d'offres énergétiques depuis près de vingt ans.
La Turquie y voit une opportunité stratégique, dans un contexte où elle mène déjà des projets similaires en Irak, en Azerbaïdjan ou encore au Turkménistan. Pendant ce temps, un accord serait en préparation avec un partenaire étranger pour des activités d'exploration en mer Noire, côté bulgare.
À travers cette diversification, la Turquie cherche à renforcer son rôle énergétique entre l'Union européenne et le Moyen-Orient. L'idée est de ne plus se limiter au statut de simple importateur, mais de devenir un hub régional qui reçoit, stocke, transforme et redistribue l'énergie vers les marchés voisins.
Après plus d'une décennie d'instabilité, la Libye attire de nouveau l'attention des grandes compagnies pétrolières internationales.
Le pays, qui détient les plus grandes réserves de pétrole d'Afrique, a lancé en mars 2025 son premier appel d'offres pour l'exploration pétrolière depuis 17 ans. Cet appel couvre 22 zones, réparties équitablement entre les régions terrestres et offshore, avec des conditions contractuelles plus attractives pour les investisseurs.
Des géants de l'énergie comme Eni, BP, Repsol, TotalEnergies, OMV ou encore Hess renouent avec la Libye, attirés par le potentiel de ses vastes réserves pétrolières. La compagnie autrichienne OMV mène actuellement des explorations dans le bassin de Syrte, tandis que l'Américaine Hess poursuit ses activités dans le champ pétrolier de Waha, deux zones stratégiques en Libye.
D'autres acteurs, comme ExxonMobil et Chevron, gardent un œil attentif sur les blocs d'exploration récemment proposés par la National Oil Corporation (NOC) libyenne. Lors de la présentation de son appel d'offres à Istanbul, la NOC a mis sur la table 22 blocs, avec des conditions fiscales jugées compétitives.
La Libye mise désormais sur un climat plus stable et des réformes sectorielles pour redevenir un pôle énergétique stratégique en Méditerranée.
Jihen Mkehli
Publié le 24/04/25 08:23
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