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Au moment où Donald Trump affirme être " à 100 % " proche d'un accord avec l'Europe sur les tarifs douaniers, la BCE abaisse encore une fois ses taux pour préserver la stabilité des prix.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une baisse de 25 points de base de ses trois principaux taux directeurs.
À compter du 23 avril 2025, le taux de la facilité de dépôt passera à 2,25 %, celui des opérations principales de refinancement à 2,40 %, et celui de la facilité de prêt marginal à 2,65 %.
Il s'agit de la septième baisse en l'espace d'un an, traduisant la volonté de la BCE de relancer une économie européenne fragilisée par les incertitudes mondiales.
L'institution précise qu'elle n'écarte aucune mesure pour garantir une inflation stable autour de 2 % à moyen terme, tout en veillant à la bonne transmission de sa politique monétaire.
Cette décision fait suite à la réunion du Conseil des gouverneurs tenue hier, dans un contexte économique qui s'est davantage assombri depuis le 2 avril, date à laquelle le président américain Donald Trump a ouvert un nouveau front de guerre commerciale.
La BCE avance à petits pas
Dans son dernier communiqué, la Banque centrale européenne se veut plutôt rassurante. Le processus de désinflation avance " comme prévu ", estime-t-elle, avec une inflation qui tend progressivement vers l'objectif fixé de 2 % à moyen terme.
Elle souligne aussi que la plupart des indicateurs confirment ce ralentissement, et que la zone euro, dans son ensemble, paraît aujourd'hui plus solide face aux chocs.
Malgré ce ton optimiste, la BCE estime que l'environnement reste marqué par de fortes incertitudes, notamment depuis le début des tensions commerciales initiées par Donald Trump.
Ces incertitudes risquent, selon elle, de freiner l'activité économique, en pesant sur la confiance des ménages comme des entreprises. Elles pourraient aussi impacter les conditions de financement, les marchés réagissant de manière de plus en plus nerveuse.
Pour rappel, la dernière baisse des taux remontait à janvier, alors que la zone euro traversait une phase de ralentissement économique et de faible demande. Cette nouvelle décision s'inscrit donc dans une stratégie d'assouplissement progressif, que la BCE semble prête à poursuivre tant que les conditions resteront fragiles.
Jihen Mkehli
Publié le 18/04/25 09:40
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