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Entre 2020 et 2023, le classement des pays africains selon les IDE a considérablement changé. Bien que l'Égypte et l'Afrique du Sud maintiennent fermement leurs positions dans le Top 2 au cours de ces trois dernières années, de nouveaux acteurs ont fait leur entrée dans le top 5.
Nouvelle capitale administrative de l'Egypte
D'après les dernières données publiées par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), en 2023 les investissements directs étrangers (IDE) entrants en Afrique ont enregistré un recul de 3%, s'établissant à 52,6 milliards de dollars, contre 54,4 milliards de dollars en 2022 et 82,1 milliards de dollars en 2021.
Malgré cette diminution, certains pays ont réussi à attirer une part significative de ces flux d'IDE. Le classement des cinq principales destinations des IDE en Afrique pour l'année 2023 est dominé par l'Égypte, qui a capté 9,8 milliards de dollars, suivie par l'Afrique du Sud avec 5,2 milliards, l'Éthiopie avec 3,2 milliards, l'Ouganda avec 2,8 milliards et le Sénégal avec 2,6 milliards.
Cependant, l'Afrique fait face à des difficultés pour attirer des IDE dans des secteurs cruciaux pour le développement durable, conformément aux Objectifs de développement durable des Nations Unies. Les financements destinés à l'agriculture, à l'eau et à l'énergie verte ont notablement diminué en 2023.
Recul des IDE à l'échelle mondiale
À l'échelle mondiale, la CNUCED rapporte une diminution de 2 % des investissements directs étrangers (IDE), atteignant 1 300 milliards de dollars. Cette baisse est particulièrement prononcée dans les pays développés et dans les secteurs liés au développement durable.
La CNUCED souligne que les tensions géopolitiques croissantes, le protectionnisme accru et le ralentissement du commerce mondial ont eu un impact significatif l'année dernière.
La baisse des IDE est particulièrement prononcée dans les pays développés, avec une chute de 5 % en Amérique du Nord et jusqu'à 15 % en Europe. Cela est largement due à l'anticipation de l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2024, de l'impôt mondial sur les multinationales dans les pays de l'Union européenne.
Notons que cette réforme fiscale impose désormais un taux minimum de taxation de 15 % sur les bénéfices des sociétés multinationales, quel que soit le pays où ces bénéfices sont déclarés.
Pour l'année 2024, bien que les perspectives pour les IDE restent incertaines, le rapport indique qu'une croissance modeste semble possible. Cela est attribué à l'assouplissement des conditions financières et aux efforts concertés pour faciliter les investissements, ce qui constitue une priorité dans les politiques nationales et les accords internationaux.
Jihen Mkehli
Publié le 04/07/24 09:22
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