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L'expérience mobile en Afrique varie considérablement d'un pays à l'autre. Si certains pays comme l'Afrique du Sud et la Tunisie se distinguent par des performances élevées, de nombreux autres sont encore confrontés à des défis importants.
La plateforme britannique Opensignal, spécialisée dans la mesure de la performance des réseaux mobiles, vient de publier un rapport qui évalue la qualité de l'internet mobile sur le continent africain, à travers 27 marchés étudiés.
Intitulée “The State of Mobile Network Experience in Africa”, l'étude révèle que l'expérience mobile des utilisateurs de smartphones varie considérablement en Afrique.
En ce qui concerne les vitesses moyennes de téléchargement, l'Afrique du Sud se distingue nettement parmi les marchés africains étudiés, avec une vitesse de 34.5 Mbps, soit 50 % plus rapide que celle du Zimbabwe, qui occupe la deuxième place avec 22.9 Mbps.
Suivent le Maroc (22.6 Mbps), le Kenya (20.8 Mbps), la Tunisie (20.4 Mbps) et Madagascar (20.3 Mbps), les seuls autres pays à afficher des vitesses supérieures à 20 Mbps.
La Tunisie, parmi les leaders de la qualité constante des réseaux mobiles
Le rapport souligne que, bien que des vitesses de téléchargement rapides sont importantes, elles ne suffisent pas à elles seules pour une expérience mobile optimale. La capacité du réseau à faire fonctionner des applications sans interruption est également essentielle.
C'est là qu'intervient la notion de Qualité Consistante qui mesure la capacité d'un réseau à soutenir des applications courantes de manière fiable, permettant ainsi aux utilisateurs de passer des appels vidéo, télécharger des images ou utiliser des applications de maison connectée sans interruptions ni ralentissements perceptibles.
Ainsi, et en termes de qualité constante, l'Afrique du Sud et la Tunisie se distinguent comme leaders, avec des scores supérieurs à 58 % (respectivement 58.6 % et 57.7 %). Viennent ensuite le Mozambique (49.5 %), l'Égypte (46 %), le Maroc (45.5 %), le Kenya (43.4 %) et l'Algérie (42.5 %).
Cependant, la majorité des marchés africains rencontrent encore de nombreux défis pour maintenir une connectivité stable, plus de la moitié des pays enregistrant des scores inférieurs à 30 %.
Afin de combler ce fossé numérique à travers le continent, Opensignal recommande aux pays africains de prioriser plusieurs domaines : investir dans l'infrastructure, garantir une allocation efficace du spectre, mettre en place des cadres réglementaires favorables, améliorer les compétences numériques, traiter l'accessibilité des appareils, et encourager l'adoption plus large des technologies 4G et 5G.
Jihen Mkehli
Publié le 20/11/24 08:20
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