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Pétrole : Huit pays de l’OPEP+ relancent massivement leur production

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Face à la pression répétitive de Donald Trump, l'Arabie saoudite et ses alliés accélèrent le retour du pétrole sur le marché. Mais derrière cette relance se jouent aussi des rapports de force internes.

 

 

 

Après des mois de retenue, l'Arabie saoudite, la Russie et six membres de l'OPEP+ ont décidé d'ouvrir davantage les vannes. Dès juillet, 411 000 barils de pétrole supplémentaires seront injectés chaque jour sur le marché, comme déjà en mai et juin.

Selon le dernier communiqué officiel, c'est trois fois plus que ce qui était prévu initialement. Cette nouvelle hausse concerne l'Arabie saoudite, la Russie, mais aussi l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman, qui avaient tous, ces dernières années, accepté des coupes volontaires totalisant 2,2 millions de barils par jour.

Mais depuis avril, les pays producteurs ont amorcé une réintroduction progressive, avant d'accélérer franchement au printemps. Cette précipitation, mal anticipée par les marchés, a eu un effet inverse, et le prix du baril a chuté à près de 60 dollars, son niveau le plus bas depuis quatre ans.

Jeu d'équilibres au sein de l'OPEP+

Cette décision de relancer la production intervient dans un contexte géopolitique chargé. À peine arrivé à la Maison-Blanche, Donald Trump avait appelé Riyad à augmenter ses volumes pour faire baisser les prix du pétrole, dans l'espoir de soulager les consommateurs américains à la pompe.

Les 22 pays membres de l'OPEP+ ont validé un calendrier de production jusqu'en 2026, maintenant les réductions collectives en place, tout en laissant aux huit membres les plus audacieux dont l'Arabie saoudite et la Russie, une plus grande marge de manœuvre.

Ainsi, officiellement, cette accélération est justifiée par des fondamentaux de marché jugés solides, comme le niveau historiquement bas des réserves de pétrole à l'échelle mondiale et une demande en hausse pendant l'été. Mais en coulisses, l'Arabie saoudite, pilier du cartel, verrait d'un très mauvais œil les dépassements répétés de certains pays.

Parmi eux, le Kazakhstan, pointé du doigt pour avoir produit plus de 300 000 barils par jour au-delà de son quota. En réponse, Riyad semble vouloir jouer la carte de la fermeté et faire baisser les cours pour sanctionner indirectement les membres trop gourmands et ainsi rétablir une certaine discipline au sein du groupe.

Jihen Mkehli

 

Publié le 02/06/25 10:00

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