Le dollar en hausse, porté par des indicateurs économiques solides aux États-Unis

Boosté par une série d'indicateurs économiques solides, le dollar a poursuivi sa remontée, alignant un deuxième gain hebdomadaire consécutif.

Ce vendredi, le dollar s'orientait vers un deuxième gain hebdomadaire consécutif face aux principales devises mondiales, soutenu par une série de bons indicateurs économiques aux États-Unis.

L'indice du dollar, qui compare la valeur de la devise américaine à un panier de six autres monnaies, a grimpé jusqu'à 98,456 en séance, affichant une progression hebdomadaire de 0,64 %, après un bond de 0,91 % la semaine précédente. Jeudi, il avait même touché un sommet à 98,951, son plus haut niveau depuis le 23 juin.

À l'origine de ce regain de forme, il y a un rebond plus fort que prévu des ventes au détail en juin, combiné à une baisse des nouvelles demandes d'allocations chômage, tombées à leur plus bas niveau en trois mois.

Mais si la tendance est haussière à court terme, le dollar reste en net repli depuis le début de l'année, avec une baisse de 9,3 % depuis janvier. Et c'est la cause des incertitudes liées aux politiques commerciales de l'administration Trump.

Le dollar, victime d'une guerre d'influence monétaire

Mais ces mouvements récents du dollar s'inscrivent aussi dans un climat politique électrique à Washington. C'est notamment le retrait d'une rumeur explosive qui a pesé lourdement sur les marchés, celle du limogeage du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, par Donald Trump.

Mercredi, la devise américaine a brusquement chuté après la publication d'un article de Bloomberg affirmant que Trump envisageait de démettre Powell de ses fonctions. L'information a immédiatement entraîné une vague de ventes du billet vert. Mais dès le lendemain, la monnaie reprenait une partie de ses pertes, après que Trump a finalement démenti l'information.

Depuis plusieurs mois, Trump appelle que les taux d'intérêt devraient être "à 1 % ou moins", alors qu'ils sont actuellement entre 4,25 % et 4,5 %, un niveau jugé trop élevé selon lui pour soutenir la croissance.

En ce qui concerne les anticipations des marchés, alors qu'ils tablaient en début de semaine sur près de 50 points de base de baisse d'ici la fin de l'année, ils n'en attendent désormais plus que 45 points.

Jihen Mkehli

Publié le 18/07/25 09:58