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Mehdi Abdelmoula : Il faut arrêter de stigmatiser le secteur des franchises d'habillement

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La situation du secteur des franchises d'habillement a fait l'objet le mardi 4 mars 2019 d'une conférence de presse organisée par la Chambre syndicale nationale des chaînes de magasins d'habillement relevant de la Fédération Nationale du Textile au sein de l'UTICA.

Le Président de la Chambre syndicale, Mehdi Abdelmoula, a fait savoir qu'avec 40 groupes et entreprises représentant une soixantaine de marques internationales, les franchises d'Habillement, constituent un secteur économique en développement "souvent décrié et stigmatisé".

Secteur libre pour lequel aucune autorisation n'est requise, les franchises d'habillement emploient environ 3.000 personnes. "Elles opèrent dans la transparence, dans un marché gangréné par l'informel et contribuent fortement aux recettes de l'Etat avec 128 millions de dinars annuellement", a-t-il déclaré.

En outre, ajoute M. Abdelmoula, les franchises d'habillement font travailler une multitude de secteurs d'activités tels que l'immobilier, les différents corps de métiers de la construction et de l'aménagement, l'informatique, les assurances, la sécurité, le transport…

Par ailleurs, et contrairement aux idées reçues, les franchises de prêt-à-porter ne creusent pas le déficit de la balance commerciale et ne portent pas préjudice à l'industrie textile. Bien au contraire. "Ces marques sont en grande partie de grands acheteurs auprès de l'industrie textile tunisienne. Elles achètent pour près de 1,5 milliard de dinars chaque année", affirme le Président de la Chambre syndicale.

Le secteur des franchises textiles continue de croître, d'investir et de créer de l'emploi. Toutefois, précise M. Abdelmoula, la pression fiscale accrue pourrait compromettre son développement. "Après une augmentation de 50% des droits de douane, l'avance sur impôts futurs (AIR) à laquelle il est soumis a été majorée également de 50%. Cette taxation est tout simplement un financement au budget de l'Etat qui étouffe la trésorerie des entreprises du secteur", déplore le Président de la Chambre.

Au-delà de son rôle important pour le développement des exportations textiles, les franchises de prêt-à-porter contribuent fortement à l'investissement, à la création d'emplois dont le pays a tant besoin, et au développement de l'entrepreneuriat des jeunes. "Il faut arrêter de stigmatiser ce secteur et à défaut de l'aider, laissons-le travailler", conclut M. Abdelmoula.

Publié le 06/03/19 09:51

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