L’encours des crédits des ménages dépasse les 55 milliards de dinars en 2022

L'institut National de la Statistique (INS) a publié récemment une note intitulée " Endettement des agents économiques non financiers ".

Ce document prend appui sur les résultats des comptes financiers couvrant la période 2015-2022 pour porter un regard sur l'endettement des agents économiques non financiers et mettre en avant les éléments de repère et les tendances récentes sur un aspect d'une actualité fondamentale

En ce qui concerne le secteur institutionnel des ménages, qui regroupe aussi bien les ménages dits purs, les entrepreneurs individuels et les ISBLSM, ou associations pour simplifier, il affiche un taux d'endettement en légère progression continue entre 2015 et 2019 (autour de 41,6% du RNDB en moyenne), pour atteindre 49,5% en 2022.

Ceci reflète l'évolution des crédits aux ménages, qui représentent leur unique source d'endettement au regard des instruments financiers recensés, mais également à la trajectoire de la formation du revenu national disponible brut (RNDB).

Evolution des crédits aux ménages

(en milliards de dinars)

L'encours des crédits a constamment augmenté et a plus que doublé entre 2015 et 2022, passant de 26,3 milliards de dinars en 2015 à 55,3 milliards de dinars en 2022. L'augmentation de cet encours, explique l'INS, résulte de la hausse des crédits à la consommation, plus précisément les crédits octroyés pour la rénovation ou l'aménagement de logements et les dépenses courantes, mais aussi ceux à plus longue maturité et destinés à l'acquisition d'habitats.

Quant au flux net des crédits, il est passé de 1,75 milliard de dinars en 2015 à 4,06 milliards de dinars en 2022. Cette évolution s'explique par la hausse du taux d'intérêt directeur par la BCT à deux reprises en 2019 afin de faire face à la résurgence des pressions inflationnistes en 2019 et qui représentent un risque pour l'économie.

O.E.O

Publié le 29/03/24 13:39