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Les prix du café Arabica ont chuté à leur plus bas niveau depuis janvier, en raison de la baisse de la demande mondiale et des tarifs douaniers qui ont influencé le marché.
Selon la plateforme d'indicateurs économiques Trending Economist, les contrats à terme sur le café Arabica ont chuté sous la barre des 3,40 dollars la livre, atteignant leur plus bas niveau depuis le 24 janvier 2025.
La baisse des prix est survenue après que les tarifs douaniers imposés par l'ex-président américain Donald Trump, bien qu'initialement appliqués, aient été suspendus. Ce qui a modifié les attentes concernant la demande, car les investisseurs et acteurs du marché s'inquiètent de l'impact des taxes sur les exportations.
À titre de comparaison, les prix du café avaient atteint des niveaux record l'année dernière, lorsque la demande était particulièrement forte et que les conditions économiques mondiales étaient plus favorables. En janvier la valeur de l'indicateur composite a atteint 310,12 dollars par livre de production.
Les brésiliens souffrent
Par ailleurs, la récente faiblesse du réal brésilien a eu un impact significatif sur le marché mondial du café. Le taux de change du dollar américain par rapport au réal brésilien a atteint un maximum de 6,079 le 9 avril et un minimum de 5,596 le 3 avril.
Le Brésil, premier producteur mondial de café Arabica, fait face à un tarif douanier de 10 % sur ses exportations de café vers les États-Unis. En revanche, des pays comme le Vietnam et l'Indonésie, principaux producteurs de Robusta, subissent des tarifs plus élevés de 46 % et 32 % respectivement.
Marcos Matos, directeur général du Conseil brésilien des exportateurs de café (Cecafé), souligne que bien que des opportunités existent, le climat général demeure préoccupant en raison de l'incertitude liée aux droits de douane et de leurs impacts potentiels sur le marché mondial du café.
Par ailleurs, des conditions climatiques défavorables ont exacerbé la situation. Une sécheresse prolongée au Brésil entre avril et septembre 2024 a réduit l'humidité du sol.
Cela a empêché la floraison des caféiers et a entraîné une baisse de 4,4 % de la production nationale en 2025, estimée à 51,8 millions de sacs de 60 kg.
Jihen Mkehli
Publié le 10/04/25 12:49
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